• Savennières (III) : le chevet

    Les modillons 11 et 12 appellent un développement particulier. S’ils illustrent la luxure, («deux d’entre eux montrent même par où ils ont péché», dit la brochure) qu’indiqueraient les autres ? Il y aurait là un décalage trop flagrant à mon avis pour être compréhensible. Surtout, les représentations indéniables de la luxure sont autres : la femme nue et assaillie par des batraciens et des crapauds est la plus avérée. Par ailleurs ces nus ne peuvent être mis sur le même plan que les nus de la Création ou de la Résurrection, où ils sont en situation (le contexte explique pourquoi ils sont nus ; la nudité n’est pas le sujet) ; ici ils sont nus et quasiment réductibles à leur sexe, parce que l’important est le caractère sexué du personnage. A ceux que ces sculptures choqueraient, rappelons que ces figures remontent à une période largement antérieure au protestantisme, donc pas encore encombrée de pudibonderie. (La pudibonderie et une susceptibilité mal placée des chrétiens par rapport à la religion sont des faits protestants, ainsi qu’il serait aisé de le démontrer par la littérature.)

    Ces personnages, déroutants et énigmatiques j’en conviens, ne sont pourtant pas exceptionnels. Ayant commencé à en chercher d’analogues après avoir vu ceux de Savennières, j’ai découvert le monde mystérieux des Sheela Na Gig. Ce terme est usité en Angleterre pour désigner ces figures sexuées ; appellation populaire irlandaise qui signifie « laid comme le péché ». C’est en Angleterre qu’on en dénombre le plus.

    Lisez l'intégralité de l'article de Samuel dans lovendrin n°9.


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