• Petits Hommes verts (2)

    Les Petits Hommes Verts<o:p></o:p>

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>Varié. – Qu’est-ce qui ne sera pas durable ? Le groupement meunier Générale des Farines lance le label La Bleuette, « première baguette développement durable ». Le chef Alain Alexanian promeut la Charte du Développement Durable pour la Restauration traditionnelle. L’exposition La Voie du Tao, au Grand Palais, met en avant sa « muséographie éco-responsable ». Des Autrichiens ont fondé un orchestre « d’écolo-instruments » : carottes évidées, aubergines coupées en deux, feuilles de salades constituent le nouveau matériel. Il s’agit « d’un rejet de la production industrielle », grâce à « des méthodes qui épargnent soigneusement le monde animal. » (source : Mondomix, mai-juin, n°40)<o:p></o:p>

    Nuptial. – Souhaiter un mariage durable n’implique aucunement une volonté d’engagement pour le meilleur et pour le pire – le pire étant le réchauffement climatique, obstacle dirimant : se marier « durable », c’est célébrer des noces bio, éthiques, équitables. Le mariage de grand-papa polluait, pollue. Des agences spécialisées proposent des noces respectueuses de l’environnement. Fini les faire-part sur beau papier, on convie sur papier recyclé ou mieux par e-mails. La robe est en papier biodégradable. La réception doit être proche de la mairie (et de l’église si vous êtes cathécolo), afin d’éviter un ballet de voitures nuisible à la planète. Du champagne bio dans un verre en carton recyclé : que la fête commence ! (source : Ecolomag, n°16, « le magazine des écopratiques »)<o:p></o:p>

    Herbeux. Des mauvaises herbes dans les cimetières angevins ? Qu’est-ce à dire ? Une grève des jardiniers ? Un panneau renseigne : « Dans le cadre de sa politique de développement durable, la Ville d’Angers veille à utiliser le moins de désherbants possible. » Protection des nappes phréatiques, préservation de la biodiversité : le désherbage est désormais manuel. Un travail fatigant, d’où ces coins non nettoyés, et cette impression d’abandon que provoquent les mauvaises herbes maigres entre deux bordures de ciment. Qui a parlé de mauvaises herbes ? Un terme négatif appliqué à une graminée, ce n’est pas encore du racisme, mais certainement déjà de la discrimination. La Ville d’Angers préfère parler d’herbes spontanées. « Changeons notre vision : les herbes spontanées sont le symbole de sols sains sans produit toxique ! »<o:p></o:p>

    Encombrant. J’ai calculé mon empreinte écologique. C’est comme l’Indice de Masse Corporelle ou le Quotient Intellectuel, mais en termes de pollution : dans quelle mesure suis-je une masse de corruption nauséabonde pour l’environnement, un produit polluant issu de la civilisation blanche occidentale ? <o:p></o:p>

    J’ai honnêtement répondu aux questions sur l’alimentation, l’habitation, les déplacements et la consommation. Mon empreinte écologique est de 45080 m2 / an. Moi qui me croyais modestement locataire d’un 28 m2… L’ordinateur a porté ce jugement : « Pas mal ! Vous êtes proche de la moyenne nationale. Vous faites parfois les bons choix pour préserver la planète, mais vous ne savez pas toujours comment agir. » Cela, parce que j’ai reconnu ne pas pratiquer le tri sélectif des déchets. Mon scepticisme étant total, j’applique la consigne : en cas de doute, utiliser le bac vert. Un comportement dont les conséquences sont atténuées par d’autres gestes positifs puisque je bois l’eau du robinet et que j’utilise les transports en commun. (L’ordinateur ne prend pas en compte le CO2 dégagé en une seule et dernière fois par ma voiture, une nuit d’été.)<o:p></o:p>

    Reste que, ajoute l’ordinateur, si tout le monde consommait comme vous, « il faudrait 2,5 planètes pour subvenir aux besoins de la population mondiale. » Le citoyen idéal a un ventre plat, un écran plat, un encéphalogramme plat, une empreinte écologique d’1m2, en station debout, entouré de ses bacs jaunes, verts, blancs.<o:p></o:p>

    Samuel<o:p></o:p>

    (Vous aussi, calculez votre empreinte écologique ! http://www.universcience.fr/)<o:p></o:p>

    Présent du 15 juin 2010<o:p></o:p>


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