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Par schwa1 le 4 Mai 2007 à 22:08
Pascal.
- à New York, une sculpture en chocolat représentant le Christ en croix («My sweet Lord», mon doux Seigneur) a déclenché la réaction légitime dune association catholique. Le sculpteur Cosimo Cavallero «voulait susciter une méditation sur la Semaine sainte», selon le directeur artistique de la galerie. «Ils noseraient jamais faire une chose pareille avec le prophète Mahomet nu, ses parties génitales exposées pendant le ramadan», a rétorqué lassociation.
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Par schwa1 le 4 Mai 2007 à 22:02
Urbain.
- La «Nuit vitaminée» du 26 mai prochain, organisée par le «Service Jeunes du diocèse dAngers» sannonce chaude et tendance (voir ci-contre). On saura enfin ce quil y a de plus mou, un concert de reggae ou une catéchèse de Mgr Brugiès? Quoi quil en soit, cette soirée paraîtra sûrement fade en comparaison de celle de la Gare du Nord le 28 mars dernier, où les jeunes sen sont donnés à coeur joie.
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Par schwa1 le 4 Mai 2007 à 21:54
Linquiétude des artistes nest pas réductible au Romantisme: elle perdure... Le sentiment de linutilité de leur travail, et, celui-ci comptant plus que tout, de leur personne même, en a mené certains au geste irrémédiable. Amédée Schwa évoque ici le romancier John K. Toole, en écho à Théophile Bra, à la façon dune
vie imaginaire de Marcel Schwob. - La Rédaction.Luvre en vain
On fait des affaires ou on fait des sales vies.
Shapiron fils
«Parce quil se croyait un écrivain raté, John K. Toole se suicida.» Je pense quant à moi quil se suicida parce quil savait nêtre pas un raté. Le manuscrit de la Conjuration, dans son tiroir, le lui prouvait suffisamment. Auguste Tiroir, lobscur ébéniste du Fbg-St-Antoine qui inventa lélément rétractable auquel on donna son nom, sil perfectionna le meuble, porta un coup en douce à la littérature. Mais on ne peut juger dune chose daprès le mésusage quen font certains.
Si Toole nétait pas un raté, les éditeurs quil contacta en étaient, eux, et des pires, avec pignon sur la rue. Ne pas les accabler : ils agissaient selon leur conscience quand ils répondaient à Mr Toole : «Votre roman ne rentre pas dans notre ligne éditoriale» ou «Nous nacceptons les manuscrits que dauteurs déjà publiés». Y a-t-il un objet plus beau quun éditeur accomplissant son devoir détat ? John K. Toole navait pas fait le sien en écrivant un roman sans médiocrité. Tout cela est déjà dans un Conte cruel dont lépigraphe est cette «devise moderne» : Surtout, pas de génie ! voyez lépigraphe de la Conjuration.
Déditeur en éditeur, de réponse négative en réponse méprisante, Toole ressentit du découragement. Ses proches eurent la réaction la plus attendue : comme il se décourageait vite, pour un petit refus supplémentaire ! Il est si difficile dêtre édité, de nos jours ! Et Toole se disait quen effet de nos jours il est si difficile lorsque passant devant la devanture dun libraire surchargée de livres il comprit que le problème était ailleurs : non dans la trame de son roman, mais dans les fibres dont elle était tissue. Il ny avait pas de solution. Cela rendait encore plus cuisants les commentaires aveugles quon pouvait faire au sujet de son «découragement».
Des gens lui dirent quil sy prenait mal ce serait donc toujours de sa faute et lengagèrent à se faire recommander par un tiers auprès dun éditeur ; moyen infaillible, était-il précisé. Cela ne donna pas plus de résultat. Ses amis lincitèrent à écrire un second roman pour que le premier ne lobnubilât point et lui prônèrent la résignation.
Admirable attitude que la résignation et plus admirable encore laisance avec laquelle elle est recommandée aux artistes. Ils sont priés de se reporter à la vie terrible dUntel, ou à la misère de Machin-Chose, qui, nonobstant, ont laissé une uvre si extraordinaire. Ainsi se trouvent données en exemple des vies entachées de tentatives de suicides ou abrégées par ce moyen. Situation analogue à celle dun baigneur en train de se noyer dans un fleuve de Cilicie, à qui quelquun crierait depuis la rive : «Je ne peux rien faire pour vous, mais sachez quà cet endroit, en 1190, se noya le grand Frédéric Barberousse.» Ou bien, sans boire si loin la tasse : «Dans cet estuaire large et majestueux, dont, je crois, vous ne mesurez pas toute la beauté, sest noyée Léopoldine Hugo ! Ne gigotez pas tant, vous allez faire fuir le poisson.»
Non seulement Toole ne se résigna pas, mais il refusa dentreprendre la rédaction dun autre livre. Ses proches persistèrent à le croire enfoncé dans le découragement, sans énergie, alors quil sentait ses forces intactes mais avait le sentiment de la complète inutilité de tout effort. Cette énergie créatrice qui, si elle restait inemployée, risquait de le dévorer, il la convertit en énergie sexuelle et sen donna à cur joie avec les gentes dames du Mississipi. Elles seules lui reconnurent du talent et, par les consolations quelles lui procurèrent, retardèrent sa mort. Cependant, entre deux femmes, La Conjuration des Imbéciles lui pesait sur la conscience comme si elle avait été une faute, et plus que tous ses péchés réunis.
Quand il eut constaté que la Roue de Fortune, concept pour lequel son héros Ignatius, connaisseur de la pensée médiévale, montre tant dintérêt et de respect, ne tournerait pas et le laisserait au plus bas, il relia le pot déchappement de sa voiture à lintérieur de lhabitacle par un tuyau darrosage, senferma dans le véhicule et mit le contact. Lodieux et le sordide de ces préparatifs ne méchappent pas ; mais songeons que le degré quils atteignent en cette évocation nest rien comparé à ce que dut vivre Toole les dernières années.
Comme pour donner raison aux Philistins prêchant patience et résignation, la mort de Toole ne fut pas vaine : son roman obtint en 1981 le Prix Pulitzer à titre postume et un vif succès. De là-haut, lauteur neut pas à en sourire, fût-ce amèrement, étant là où «les pourquoi et les comment ne signifient plus rien du tout.» Surtout, les éditeurs méditèrent sur son destin et leurs pratiques. Le drame de John K. Toole, saccorde-t-on à penser, ne saurait se reproduire.
Amédée Schwa
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Par schwa1 le 4 Mai 2007 à 21:49
Théophile Bra intra muros & in situ
L'exposition, au Musée de la Vie romantique (jusquau 10 juin), des dessins hallucinés de Théophile Bra est bancale, car le sculpteur est réduit aux images nées de ses délires. Jai eu loccasion de le regretter dans un compte-rendu (Présent du 17 mars dernier). Comme les regrets sont sources dinsomnie et que le sommeil est précieux, je suis parti à la recherche des uvres de Th. Bra intra muros.
La tâche nest pas aisée. Les listes sont imparfaites, et même en les croisant (celle de M.-Cl. Sabouret donnée dans le dossier de presse et celle de Jacques de Caso dans lédition de Lévangile rouge) on nobtient pas lexhaustif ; de plus on se heurte aux aléas du réel - telle sculpture déplacée, disparue, continue dêtre mentionnée sans rectification-, à la difficulté de trouver où exactement se situe la sculpture quon cherche. Voici le résultat de ce jeu de piste que jai mené pour vous. (Je suis lordre chronologique.)
1822. Allégorie de lInfanterie, pierre, Arc de triomphe de létoile (écoinçons de larc, petit côté, face à lavenue de Wagram). (photos 4, 5 & 6)
La Guerre et la Victoire,
pierre, Palais du Louvre, cour carrée, il-de-buf à langle nord-ouest. (photos 1, 2 & 3) Les ils-de-buf de cette partie nont été sculptées quau XIXe, par divers artistes. Tous sinspirent des allégories sculptées par Jean Goujon dans la partie ancienne de la cour carrée, doù ces plissés caractéristiques.1823. Saint Pierre et saint Paul, église Saint-Louis en lIsle, chur. (photos 7, 8 & 9) On appréciera la prestance de saint Pierre et leffet de masse du drapé, en particulier de dos et de côté par le déambulatoire.
1826. Buste du Dr Béclard, bronze, Père Lachaise, division 8. (photo 12)
1831. Buste de Benjamin Constant, bronze, Père Lachaise, division 29. (photo 11) Th. Bra a bien connu B. Constant ; le personnage, plein de morgue, nest pas flatté. La même année, Th. Bra réalisa de lui une statue en pied (musée de la Chartreuse, Douai).
1835 (?). Monument au docteur Broussais, bronze signalé (par M. Cl. Sabouret) dans la chapelle de lHôpital du Val-de-Grâce. En réalité luvre est située dans lécole du Val-de-Grâce et nest pas accessible au public; le bronze est daté de 1840. On y retrouve laspect massif et vigoureux constaté dans le Saint-Pierre. (photo 14)
1836. Sainte Amélie, marbre, église La Madeleine, autel latéral est. éclairée de façon déplorable, en contre-plongée, elle prend un air fantomatique qui ne sied pas à une reine sainte. Que fabrique la fabrique ?
1842. Ange gardien, pierre, église La Madeleine, extrémité nord du péristyle ouest. (photos 10 & 13) Cette sculpture a un air gracile qui surprend de la part de Th. Bra.
Revenons à Lévangile rouge. Intéressante est linquiétude brièvement mentionnée relative à la situation de lart et de lartiste dans la société du XIXe. Après avoir énuméré les causes qui allaient provoquer sa crise, sur lesquelles je ne reviens pas, il continue : «à cela venaient se joindre des dégoûts pour mon art dont je nentrevoyais pas lutilité présente ; en effet, de nos jours les beaux-arts ne sont plus guère que des professions industrielles où chacun espère trouver les occasions de faire fortune» (p.35) ; «je fus un moment de chercher une autre profession. Je venais dachever des travaux presque nuls sous lintérêt moral ; jétais fatigué et me préparais cependant à entreprendre limage du Christ ; et passant en revue les fonctions de lart chez les différents peuples, [ ] jen conclus défavorablement pour mon siècle ; là où lart statuaire ne peut pas sexercer dans la haute région du sentiment religieux, il ne peut y avoir ni grandeur ni valeur» (p. 43). Et de conclure : «je nai que faire à façonner des figures qui ne me vaudront du public que la plus froide indifférence.» (ibid.)
Il sagit là du premier indice dun mal-être qui va se répandre et demeure jusquà aujourdhui : nulle raison quil disparaisse tant que, sans statut social, lartiste sent peser sur lui le sentiment de son inutilité. Henri Charlier, abordant la question dans Couperin, reproche aux Romantiques une complaisance pour leur mal-être et une vision erronée de la vocation artistique : «On sest habitué de nos jours à considérer les dons artistiques comme tout à fait exceptionnels et le romantisme les a tenus comme une fatalité malheureuse sabattant sur un pauvre homme.» (Chap. II) Il faudra un jour cesser daccabler les Romantiques. Il est clair que leur malaise sur ce point précis de la position de lartiste dans la société était légitime. Il était normal quils en vinssent à considérer le talent comme une malédiction à partir du moment que ce talent était considéré comme asocial. Cest même plutôt sain, et signe quils ne souhaitaient pas autre chose que leur inclusion dans la vie sociale. Plus malsaine est lhabitude acquise de considérer comme normale une situation fausse.
Samuel
Retrouvez toutes nos photos
des oeuvres de Théophile Bra
dans lovendrin n°17.
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Par schwa1 le 4 Mai 2007 à 21:33
En lisant les Carnets du Cardinal Baudrillart,
par Xavier Soleil
Année 1932 - Le Cardinal Baudrillart nétait pas royaliste, encore moins maurrassien, mais cest sous sa plume et non sous celle de Léon Daudet que lon trouve ces lignes : « Le parlementarisme est de plus en plus répugnant » (27 février 1932). Cest lui et non Jacques Bainville qui écrit, au cours du même mois de 1932 : « Quelle indignation dans le monde si, en France, un aventurier étranger au pays en arrivait à mobiliser tout le peuple et à se faire naturaliser pour être élu chef de létat, avec un programme ultra-nationaliste et belliqueux ? Cest ce quon accepte de lAllemagne. Quelle folie ce fut davoir, à la paix, consolidé luvre de Bismarck ? » (26 février).
La mort de Briand, ce pape du pacifisme ; ses obsèques religieuses... « Il nétait pas révolté à la manière de ceux qui appartiennent à lAction française. La comparaison simposera tout de même...» et, cerise sur le gâteau : « Le ministre de lInstruction publique prescrit à tous les établissements denseignement primaire et secondaire de consacrer samedi toute une classe à célébrer la politique pacifique de Briand et ensuite, à partir de 10 heures, de mettre tous les élèves en congé. » (8 et 9 mars).
Le Liban, déjà : « Réunion chez les Maronites. Mgr Feghali, M. Ayoub, etc., sont très préoccupés de la prochaine élection à la présidence de la république libanaise. Il y a 45 électeurs, les députés. Les candidats catholiques sont si nombreux et si acharnés les uns contre les autres quils risquent fort de faire passer un musulman. Celui-ci se tournerait vers la Syrie et la Syrie regarde vers la Mecque » (18 avril)
Et ce constat désabusé, le 20 avril 1932
: « Déficit dans le rendement des impôts ; trop faible excédent de naissances en France pour lannée 1931. La tragi-comédie du désarmement se poursuit à Genève, sans autre but que darriver à désarmer la France et à lisoler. »« Au nom de la mystique pacifiste, il faut non seulement cacher la vérité, mais la haïr. Le sinistre et stupide Francisque Gay invite dans lAube ses démocrates-chrétiens, les uns à se désister et les autres à voter en faveur des radicaux, afin de faire triompher la politique briandiste. »
« Sed novam aedem ab impiis diu profanatam, dein a Ludovico rege XVIII Patronae Parisiorum restitutam, iterum Christi hostes mortuis suis dedicaverunt. » (extrait du Bréviaire parisien pour la fête de sainte Geneviève). Traduction : le nouvel édifice longtemps profané par les impies, puis restitué par le roi Louis XVIII à la protectrice des Parisiens, les ennemis du Christ lont de nouveau destiné à leurs morts.
« Un grand Français, grand colonial, est mort, le général Archinard. » (9 mai)
Et si le Cardinal Baudrillart était royaliste et même maurrassien, à son corps défendant bien entendu ?
« Heureuse la France, écrit-il le 31 juillet 1932, si, après la guerre de 1870, elle avait rétabli une monarchie, au lieu de sombrer dans une démocratie de forme républicaine où les intérêts particuliers étouffent lintérêt général ! Quand on compare luvre de redressement national et de rénovation économique accomplie par Mussolini en Italie, sous le couvert de son roi, avec limpuissance totale de notre régime à réformer, ou à édifier quoi que ce soit, on ne peut que rougir. »à lire ses réflexions journalières sur la politique intérieure ou la politique étrangère, à constater létendue de ses relations et la connaissance quil avait des hommes, on ne peut que se dire que, comme Mazarin ou Richelieu, le cardinal Baudrillart eut fait un excellent premier ministre de la monarchie, et il le savait certainement. Les missions que lui confia, de temps à autre, le gouvernement français, et même sa fonction de recteur de lInstitut catholique de Paris, étaient bien au-dessous de ses capacités.
« Lagitation continue en Espagne, de caractère révolutionnaire, terroriste, incendiaire, surtout à Grenade. Les prisons regorgent de généraux et dofficiers. Vit-on pareil spectacle sous Alphonse XIII ? » (13 août)
« Ah ! pourquoi avoir évacué Mayence, criminelle folie. » (14 août)
« Aujourdhui, partout, les gens de gauche peuvent faire ce quils veulent et les gens de droite à peu près rien. » (17 août)
« Le ministère Paul-Boncour est constitué, le 91e depuis la proclamation de la République en 1870 ; la principale qualité quon lui reconnaisse, cest son incapacité à durer. » (19 décembre)
« Voilà la pétaudière politique. Hélas ! il y a aussi la pétaudière catholique. Aujourdhui le
cardinal Verdier publie une lettre qui est lapologie de lACJF attaquée avant-hier matin par Castelnau. Que nous sommes loin de cette audience pontificale du 29 décembre 1929 trois ans où le pape sembla donner la France catholique à deux chefs, le cardinal Verdier et le général de Castelnau, enfin mit tout son espoir dans laction catholique que lon allait organiser. Elle existe aujourdhui sur le papier, mais elle naboutit à rien. » (25 novembre).
Article en intégralité dans lovendrin n°17.
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Par schwa1 le 4 Mai 2007 à 21:21
Editorial
Beata ubera - Birkini - Abou Dhabi
Une dépêche de lAFP du 28 février annonçait la découverte dune statue «dune Vierge impudique» du XVIe siècle. «Joyau de lart breton, la vierge de Kerluan tient entre ses doigts un téton fièrement dressé, prêt à nourrir le divin enfant. La statue, en granit, avait été cassée lors de la Révolution, puis reconstruite, avant dêtre enterrée par labbé Alfred Le Roy [en 1904], curé de Châteaulin, qui décida de la remplacer par une vierge en plâtre, plus pudique.» Brave curé de Châteaulin, en avance sur la réforme iconoclaste Vatican II ! Remplacer une Vierge en granit par une Vierge en plâtre est déjà une belle preuve de goût. Un détail en passant, de ceux qui échappent aux journalistes : la Vierge «a été mise au jour début février à la faveur de travaux entrepris après le passage de vandales dans la chapelle.» Des Vandales ? ou des Sarrasins ?
Réaction révélatrice, et sur deux points : artistique, social. Elle confirme que les journalistes nont aucune notion dhistoire de lart. Des Vierges qui allaitent, il y en a eu beaucoup, dès les treizièmes quatorzièmes siècles. Le Greco, De Vinci, Zurbaran, Gossaert, G. David, Bramentino en ont peint. Outre que cette représentation simposait quasi naturellement du fait de la Maternité de la Vierge, elle trouvait sa justification dans lévangile selon saint Luc quon lit le troisième dimanche du Carême (11, 14-28), avec ces paroles dune femme du milieu de la foule qui écoutait la prédication du Christ : «Heureux le ventre qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées.» (Beatus venter qui te portavit, et ubera quae suxisti) Ce que le Christ ne contredit pas.
Elle confirme également que désormais lallaitement est choquant. Activité impure, contraire à lhygiène. En cela, cette histoire de sculpture est la suite de cette histoire de santon (lovendrin, n°15, page 12) représentant la Vierge enceinte (citons en passant la belle Madonna del Prato de Piero Della Francesca), ce quune dépêche jugeait devant être scandaleux. Cette haine de la représentation de la maternité correspond à la promulgation de limage positive de lavortement. Celui-ci encouragé, celle-là de plus en plus tabou.
Burkini
Résolument pudique sannonce la mode à venir, avec le burkini, costume de plage mis au point par une musulmane australienne pour que ses coreligionnaires puissent «elles aussi sadonner aux joies de la plage tout en respectant leurs convictions» (AFP) Article mensonger, puisque le burkini est annoncé «entre burka et bikini» ; or on nous le décrit enveloppant «lensemble du corps, des cheveux jusquaux chevilles» (photos), il na donc aucun rapport avec aucun bikini. Il y a là une manière de vouloir nous faire croire que lIslam entre en modernité via le respect de la femme alors quil nen est rien ; le mufti dAustralie Taj Aldin al-Hilali ne sy est pas trompé et a donné son accord pour la commercialisation de ce qui nest rien dautre que le costume de bain des années 1890, version polyester (et encore! celui de Mme Vernet dans Lécornifleur était «collant, révélateur, couleur de chair, transparent»). Calculez vous-même le retard, et imaginez un remake hallal dAlerte à Malibu ou bien Ursula Andress sortant de leau en burkini... et faites faire un seul tour à votre sang.
Abou Dhabi
Samuel
*Dossier de presse: Création du musée universel Louvre Abou Dabi, (6 mars 2007).
**Sur le blogue Valeurs Actuelles (7 mars 2007).
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