• Les Petits Hommes verts
    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.

    Pédagogique. –L’habit rouge du Père Noël vit-il ses dernières années ? Finira-t-il au Secours catholique ? Passons au Noël vert, conseille un libre d’enfant, Le Noël vert de Siméon. C’est la légende dorée de demain, la légende verdie : un lutin vert apparaît à Siméon. Il est envoyé par le Père Noël vert « afin d’aider le garçon à préparer un Noël qui respecte l’environnement ». Ou comment vivre « un super Noël tout en limitant le gaspillage ».
    Grandir autrement, le magazine des « parents nature », « promeut différentes alternatives autour de l’éducation et de la périnatalité : éducation non violente, maternage, naissance respectueuse, éducation éco-citoyenne » – et l’avortement équitable et non-polluant ? Le maternage est à la mère ce que le parentage est aux parents, c’est-à-dire, explique un site dédié à la question, « l'art de s'occuper d'un enfant à la manière d'une mère ». Dans ce magazine, que « de réflexions pour cheminer dans sa parentalité »…
    Restons dans le domaine éducatif. Les anti-fessées ne baissent pas les bras. « Espérons, écrit l’Ecolomag, que la France comblera son retard en son domaine. On est en effet en droit de se demander pourquoi les enfants sont à ce jour les seuls êtres humains sur lesquels des adultes sont en droit de frapper. » Erreur, les « jeunes » frappent assez impunément les souchiens, les policiers, les pompiers, etc.

    Neigeux. – Un écolo ne vous laisse jamais sans conseils. Conseils, donc, pour des « gestes citoyens aux vacances d’hiver » (Ecolomag de ce mois), car « il est possible d’agir de manière responsable et ainsi de limiter notre impact sur la planète dans une activité qui n’a pas la réputation d’être écologique ». On se rend à la montagne en train ou par covoiturage. On loue dans une station estampillée « Alpine Pearls », nouveau label écologique des Alpes françaises. On évite le ski de piste qui nécessite l’utilisation des remontées mécaniques, lesquelles, horreur, consomment de l’électricité (mais ne pourrait-on pas faire pédaler les skieurs ?). Le ski hors piste est prohibé « en raison de l’impact défavorable sur les jeunes arbres » – impact, le mot est juste. Et l’on tire du sac à dos son sandwich au quinoa et son lait de soja.

    Gazeux. – Les écolos ont prôné les pots catalytiques pour diminuer la pollution automobile. De nombreuses villes en ont équipé leurs bus. Aujourd’hui les écolos font marche arrière et dénoncent ces filtres qui – s’aperçoivent-ils enfin – « augmentent les rejets de dioxyde d’azote, très dangereux pour la santé ». C’est l’objet de la tribune libre de Marie Anne Le Meur, porte-parole d’Ecoforum, dans Métro du 30 novembre dernier, pas contente du tout que l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ait approuvé ce type de filtre pour 232 bus de la Régie des transports marseillais. Or, détaille Mme Le Meur, le NO2 est « un gaz oxydant puissant qui provoque de graves irritations et inflammations de l’appareil respiratoire ainsi qu’une augmentation de l’hyperréactivité bronchique chez les asthmatiques ». La solution ? Ecoforum préconise les filtres additivés, « plus respectueux de la santé des citoyens ». Le filtre additivé est bien élevé, et tellement sain que les écolos les plus difficiles s’en servent pour passer leur café équitable, on ne peut mieux dire. En attendant que tous les véhicules s’équipent de ce filtre qui sera dénoncé dans dix ans comme très polluant, Ecoforum demande la mise en place d’ « un malus pour les bus polluants ».

    Bouseux. – La Terre est un village, le petit coin aussi. Les écolos se penchent sur la cuvette et constatent un odieux gaspillage d’eau. L’heure est aux toilettes sèches. Diverses entreprises proposent diverses manières de caguer sans polluer. Aqualogik propose « plusieurs modèles de toilettes sèches avec petit dossier, grand dossier, dossier personnalisable, avec ou sans seau, brut ou vernis ». Ecodomeo promeut des toilettes sèches « à lombricompostage » fonctionnant sans sciure. Qui plus est « l’entretien technique se réduit à 15 minutes deux fois par an ». La palme du nom revient sans contestation possible à Eco-Trône, et sa « toilette sèche à litière bio maîtrisée en carton et inox », qui permet d’obtenir un excellent rapport carbone-azote. Bientôt donc, comme l’écrit un internaute, adieu « le fameux water-closet, symbole du confort et aussi de notre insouciance vis-à-vis de l'environnement » !
    Samuel

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    Forestier. – La solution au problème du CO2 généré par l’utilisation d’Internet se nomme Ecosia, le moteur de recherche qui protège l’environnement ! D’une part, « l’ensemble des serveurs Ecosia est alimenté par de l’électricité verte et ne rejette pas de CO2 » – s’ils le disent… D’autre part, Ecosia gagnant de l’argent grâce à des liens publicitaires, il « reverse 80% de ses revenus à un projet WWF de protection de la forêt amazonienne ». Ainsi, en une recherche sur Ecosia, l’internaute sauve « environ 2 m2 de forêt amazonienne » – s’ils le disent… – et cela, même s’il se renseigne sur la carrière de bûcheron. Amis gogos, cliquez !

    Arboricole. – Nos nuits urbaines seront-elles éclairées à l’arbre ? Des recherches le laissent supposer. A Taiwan, on s’essaye à implanter des nanoparticules d’or dans des feuilles de bacopa caroliniana, qui acquièrent ainsi des « capacités bioluminescentes ». A Cambridge, on travaille à insérer dans le génome végétal le modèle de production d’enzymes qui permet aux lucioles et à certaines bactéries sous-marines de stocker la lumière et de la rendre par phosphorescence. Ces travaux sont « particulièrement prometteurs ». Mais le terme d’OGM est soigneusement évité.

    Animal. – On sait, depuis le sketch de Pierre Palmade, que les extraterrestres ont comme animal domestique le gognol. Restons sur terre : les scientifiques, en étudiant huit espèces (primates et rongeurs de laboratoire, chats et chiens domestiques, rongeurs sauvages urbains), ont constaté l’obésité croissante des animaux. Exemple parlant, les rats de Baltimore ont pris 40% de poids supplémentaire. A l’image des humains, les animaux pourraient bien ne pas assez manger équilibrer ni faire assez de sport. Faut-il mettre Toutou et Minou au régime hyperprotéiné Dukan ? Mais le réchauffement climatique suffirait, selon certains, à expliquer cette modification du métabolisme – quelle bienheureuse explication à tout.

    Calendaire. – Pour 2011, choisissez des agendas « éco-citoyens qui favorisent les gestes quotidiens pour la planète ». Celui de Mgr Yann Arthus-Bertrand associe photos et conseils. L'Agenda écologique 2011 du Développement Durable permet de« sensibiliser tout en étant utile ». Là encore, des conseils, des éco-gestes et, ce qui manquait à vos années passées, « un guide sur les éco-labels ainsi qu'un lexique sur l'essentiel du développement durable ». Imprimé sur papier FSC (gestion durable des forêts), avec des encres à base végétale et labellisé Imprim'vert, il est réellement « 100 % éco-conçu » et ne coûte que 11 euros, qu’on peut payer en euros pas du tout éco-conçus.

    Touristique. – Le sommet Climat de Cancun ne laissera pas le goût amer d’un mauvais café estampillé « commerce équitable », comme l’avait fait celui de Copenhague. Non par les résultats escomptés, mais par la baisse des vertes attentes en matière de négociations internationales. Le sommet s’est attiré, sur la forme, les mêmes critiques (faciles et populistes, diront certains) : gigantesque afflux, par avions polluants, de gouvernants, d’industriels, de lobbistes, soit 16000 personnes dont un pourcentage inconnu de pique-assiettes ; gestion locale aberrante puisqu’il fallait près d’une heure trente de trajet pour aller des complexes hôteliers (construits sur une mangrove – profanation écologique absolue !) aux lieux de négociations, par bus et navettes climatisés… Roule, mon petit CO2 ! Sur le fond, c’est l’habituelle cuisine où le chef (du Nord) maltraite le gâte-sauce (du Sud), à l’indignation du serveur (du Nord, mais favorable au Sud), lequel en retour houspille le chef. Ainsi le Japon refuse de prolonger le protocole de Kyoto (qui contraint les pays industrialisés signataires à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre), ce que Brice Lalonde ressent comme « une douche froide ». La seule façon est de rétablir la confiance, selon le site BioAddict (« Toute l’info pour un monde plus bio »), « les dirigeants ne doivent pas perdre de vue l'objectif de création d'un nouveau « fonds vert » permettant la distribution d'une aide financière aux pays les plus pauvres. A la différence de l'accord conclu l'an passé, ces fonds vert ne doivent pas être compris dans les aides au développement préexistantes. Ils doivent venir s'additionner à celles-ci. » Un café, l’addition, un pourboire...
    Samuel

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    Remaniement. –Saluons Nathalie Kosciusko-Morizet, grande femme verte, notre nouvelle « ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement ». A ce poste, elle déclare travailler (sur son blogue) «  à éclairer l’avenir, à étudier les tendances, pour accompagner les mutations de notre société. Sur le plan humain, il s’agit de préparer les citoyens à tirer profit de ces changements plutôt qu’à les subir ».


    Poubelle. – Nous sommes dans la Semaine européenne de la Réduction des Déchets. Chaque Français produisant 390 kg de déchets par an, « ensemble, réduire c’est agir ». Le remaniement ministériel du week-end dernier n’a pas donné l’exemple, en passant de 15 à 16 ministres. Sur le blogue lancé pour cette Semaine, je me passe au Déchets-scan, qui analyse vingt pratiques en matière d’ordures. Résultat honorable : je suis « en bonne voie ». « Ne vous arrêtez pas en si bon chemin et ayez toujours en tête les réflexes anti-déchets : c’est le meilleur moyen de limiter l’impact de votre consommation sur l’environnement, etc. »


    Chinois. – On connaît la politique chinoise de l’enfant unique. La surpopulation néfaste pour l’environnement pouvant être également canine, la ville de Shanghai mène désormais, parallèlement, la politique du chien unique. Fini les 101 dalmatiens, tout deuxième chien devra être cédé à un foyer de « sans-chien » ou envoyé dans une agence gouvernementale d’adoption.


    Durable. – Moralement indéfendables : les quatre milliards de préservatifs jetés annuellement ne sont pas biodégradables. Ils sont en plastique, donc dérivés du pétrole, contiennent des stabilisants chimiques. Un fabriquant sauve les bonnes mœurs avec des préservatifs « durables » : en latex naturel « provenant des forêts d’hévéas du Sud-Est asiatique gérées durablement ».


    Cadeaux. – Préparons Noël vertement ! Offrons des cadeaux responsables. Voici trois sites qui regorgent, voire dégorgent d’idées.

    * Adieux, hésitations ! Le site Abrakado-écolo.fr choisit pour vous. Vous renseignez le budget, l’occasion, le destinataire, son âge ; le type de cadeau (éducatif, ludique, beauté…), la personnalité du destinataire (bricoleur, urbain branché, nature…) et enfin la particularité du cadeau (recyclage, produits bio…). Par exemple, vous avez un budget de 15 à 30 euros pour l’anniversaire d’une femme entre 19 et 59 ans, plutôt casanière ; vous envisagez un cadeau ludique lié au recyclage. Il vous sera proposé un CD « Zen à la maison », un masque de relaxation « Sérénité du regard », un plateau avec 6 ramequins amovibles en bois d'acacia philippin, un portefeuille en chanvre (effet calmant garanti)… Tout cela est triste à en mourir ? Consolez-vous : Abrakado reverse « 1 % du chiffre d’affaires à CO2 Solidaire afin de participer à un projet d'économie d'énergie ». (CO2 Solidaire promeut « la solidarité climatique » entre le Nord et le Sud.)

    * Le site Plants4ourfuture  propose le bonnet rayé en laine d’alpaga (12,90 euros), « produit artisanal issu du commerce équitable, fabriqué dans le respect de l'homme et de son environnement » ; la trousse de toilette en chambre à air (19,90 euros) qui introduit « des valeurs éco-citoyennes, originales et éthiques dans votre quotidien » ; ou, moins banal, l’éphéméride pisse-mémé, un « calendrier de l’avent de tisanes, une joyeuse façon de se préparer auxfêtes de Noël… 24 sachets d'infusions différentes numérotées ». Quelle audace dans la festivité !

    * « Vous avez envie de partir faire de l’humanitaire, vous êtes altruiste, vous voulez servir à quelque chose et donner un but à votre vie : aider les autres, prendre soin de notre planète… » C’est ainsi que le site de Marie-Claire propose de retrouver le sens profond de Noël – qui n’est pas la naissance du Sauveur mais « solidarité, générosité, partage… » – en offrant des cadeaux « 100 % écolos ou engagés envers des associations », comme le carré 3Suisses pour l’ONU-femmes, décoré sur le thème de Speak up-Stop discrimination, au choix « 5 foulards en viscose hauts en couleurs, les bénéfices seront reversés au fond de l’ONU-femmes » ; ou la peluche panda « fabriquée avec du tissu labellisé Oeko-Tex et du coton biologique issu du commerce équitable… Tous les bénéfices des ventes seront reversés au WWF. Un doudou écolo pour prendre soin de notre planète ! »

    Samuel


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    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.


    Sélectif. –Vous triez consciencieusement vos poubelles. Le verre ici, le carton là, le pourri par-ci, le plastique par-là. La planète, en votre for intérieur, vous remercie. Peine perdue ! En réalité, une grande part des déchets triés finissent par se retrouver tous ensemble, incinérés ou enfouis. En 2007, 6,4 millions de tonnes de déchets recyclables ne l’ont pas été. En cause, les consignes de tri peu claires (jusqu’à 300 consignes en tenant compte des variantes), voire ubuesques : un journal tâché de thé sera accepté dans la poubelle papier à un endroit, refusé à un autre, avec pour conséquence le rejet de la poubelle tout entière pour « contamination ». Faudra-t-il en arriver au tri sélectif germanique ? Jusqu’à six poubelles dans la cuisine ! (Source : lepoint.fr)


    Réemploi – L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a organisé à Paris le 20 octobre les « Premières assises du réemploi ».Il n’est pas question ici de trouver un CDD ou un CDI à un chômeur, de réutiliser une vieille secrétaire oubliée ou un représentant délaissé, mais d’assurer une seconde vie aux objets, vêtements, etc., en les remettant en circulation plutôt que de les jeter. Un geste écologique, mais aussi social : c’est le principe d’Emmaüs. Cela concerne chaque écocitoyen mais aussi les collectivités locales. Dans cette optique issue du Grenelle de l’Environnement, je propose que le mobilier urbain « usagé » ces jours derniers lors des émeutes à Lyon, à Nanterre, etc., soit réemployé à Saint-Aignan, dont le centre-bourg avait souffert en juillet du fait de gens du voyage : le banc disloqué, la cabine téléphonique fondue, l’abribus éclaté n’ont-ils pas droit à une nouvelle vie ?


    Artistique. –Dans le même esprit, le 11e salon « E Caux Bio » se tient ce week-end à Yvetot. Il rassemble les artistes qui créent à partir de déchets, leur donnant une seconde chance. Le salon a pour but de favoriser « les échanges entre les professionnels et les artistes/créateurs pour développer et commercialiser les inventions des artistes/inventeurs ». C’est obscur.


    Réflexion (1). –Les 22 et 23 octobre se sont tenus à Paris les Etats généraux pour l’emploi et l’écologie, organisés par les Verts et Europe Ecologie. On pouvait y croiser Eva Joly, Alain Lipietz, et des représentants de la Fondation Hulot, d’associations comme Osez le féminisme, Réseau Action Climat, Réalités du dialogue social, L’Appel des Appels ( ?)... Des gens, on veut le croire, qui n’ont aucun problème d’emploi grâce à leurs compétences et de confortables prébendes associatives.


    Réflexion (2). –En septembre dernier, l’Université du WWF s’est penchée sur une question importante : « Chiffrer la biodiversité : l’indispensable imposture ? » Par chiffrer, entendez : donner un prix. En effet, les ressources naturelles ne coûtent rien. « Quand on achète du poisson, la seule chose gratuite c’est le poisson ! » On paye la capture, le transport, le stockage, mais en soi le poisson, dans l’eau, n’a pas d’étiquette. D’où le mépris du méchant homme, qui le traite comme une marchandise sans intérêt. Les écolos voudraient donc « estimer » les ressources naturelles. Mais attention ! Comment donner une valeur « au Vivant » sans tomber dans la discrimination spéciste. Les espèces remarquables ne le sont que par subjectivité. Un des intervenants préfère « parler d’espèces remarquées », nuance importante : « Ce simple changement de vocabulaire permet de ne plus placer notre regard d’Homo sapiens comme prioritaire. » Nous y voilà… L’homme au prix de la mouche. (Source : thinkbiodiversity.org)


    Estudiantin. – A Nantes, le diplôme Commerce Equitable et Economie Solidaire (DEES EQUISOL), le seul DEES de ce genre en France, fête ses cinq ans. L’obtiennent des étudiants « sensibles aux injustices entre le Nord et le Sud » (entre Lille et Marseille ?). La première partie du cursus est théorique, la seconde pratique : un stage dans un pays développé, un autre dans un pays en voie de développement. Un des professeurs explique : « Il est important d'aider les étudiants à structurer leur réflexion dans leur désir de plus de justice et d'équité, de leur donner des moyens pour se rassembler, réfléchir et avancer tout en préservant leur indépendance d'esprit donc sans tomber dans la manipulation ou l'endoctrinement ! » L’indépendance d’esprit d’étudiants en commerce équitable ! Des bios esprits. (Source : notre-planète.info)

    Samuel


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  • Les Petits Hommes verts

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

    Planétaire. – En juin dernier, un test le révélait : si chaque être humain consommait à ma façon, 2,5 Terres seraient nécessaires à les satisfaire. Je réévalue ma consommation avec le calculateur du site Earth Day, plus ludique et plus précis. Enfin, précis… Invité à me localiser sur le planisphère, je n’ai le choix qu’entre Italie et Suisse. Je choisis la Suisse, par antipathie pour les minarets. Suivent les habituelles questions sur la consommation alimentaire, électroménagère, sur l’habitat et les déplacements, sur le tri des déchets, et sur mes investissements : boursicoté-je selon des critères écologiques ? Résultat, ce sont maintenant 3,1 Terres qui sont nécessaires. La planète aurait-elle rétréci pendant l’été ?<o:p></o:p>

    Chanceux. – On peut désormais gagner le gros lot en protégeant la planète. Et par conséquent, perdre en protégeant la planète aussi – vert cocu. Le site Kalifoo.fr a lancé la Grille verte, grille de loto classique si ce n’est que, tous les cinq millièmes joueurs, un moabi est planté au Cameroun et que les six bons numéros rapportent une maison écologique en bois (valeur : 53 100 euros). Par ailleurs le site Kalifoo.fr fait gagner des chèques carburant : cherchez l’erreur.<o:p></o:p>

    Rituel. – L214 est une association dont le nom se réfère à un article du Code rural qui reconnaît les animaux en tant qu’« êtres sensibles » (1976). Elle refuse le spécisme (la distinction homme-animal). Aujourd’hui elle s’intéresse à l’abattage halal, après le dépôt d’un projet de loi qui souhaite le voir mieux encadré. Lors de l’égorgement sans étourdissement préalable d’un animal, celui-ci « peut éprouver de l’angoisse, de la douleur, du stress et d’autres souffrances ». Notons que de nombreux enseignants éprouvent quotidiennement la même chose, mais L214 ne fait pas d’amalgame : selon elle « l’absence d’étourdissement n’est en rien un dogme islamique mais une pratique usuelle en France » et « la France, pays des droits de l’homme, s’honore d’avoir fait le choix de la tolérance en matière de respect des pratiques religieuses ». Le problème serait uniquement animal et financier. Un rien moutonnière, notre association ? A titre indicatif, le temps entre l’égorgement et l’insensibilité « peut atteindre 20 secondes chez le mouton ».<o:p></o:p>

    Glaciaire. – Sergueï Choïgou, président de la Société géographique russe, a déclaré, en avant-propos au forum « Arctique, territoire du dialogue », que la fonte des glaces de l’Arctique menacerait pas moins de 800 millions d’habitants. Elle provoquerait bien au-delà du cercle polaire des tassements de terrain entraînant fissurations des habitats, destruction des pipelines. « Nous formerons bientôt une équipe polyvalente qui examinera cette question et proposera des solutions », assure M. Choïgou, ce qui est inquiétant lorsqu’on sait que ce personnage est aussi le ministre russe des Situations d’urgence – celui qui a géré « à la soviétique » les incendies particulièrement réchauffants de cet été.<o:p></o:p>

    Lexical. – La permaculture est « une science de conception de cultures, de lieux de vie, et de systèmes agricoles humains utilisant des principes d’écologie et le savoir des sociétés traditionnelles ». A quelles fins ? « Reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels. » Deux écologistes australiens en furent les théoriciens dans les années soixante-dix. Ils cherchaient une réponse à l’agriculture intensive de l’après-guerre, en s’appuyant sur le respect de l’Homme et de la Terre, sur le partage équitable. Aujourd’hui, allant bien plus loin, la permaculture s’intéresse à la « création de sociétés humaines durables ».<o:p></o:p>

    Basta. – Un qui ne croit pas à la durabilité des sociétés humaines, le scientifique australien Frank Fenner. Il en est persuadé : l’Homme n’a plus qu’un siècle de survie. A ceux qui penseraient avoir affaire à un fou vaticinant, le Pr Fenner a tout de même un curriculum vitae : la disparition du virus de la variole, la victoire sur la surpopulation lapine en Australie dans les années cinquante. Un homme que des écolos tatillons pourraient qualifier d’ennemi de la biodiversité, donc ; voire de dangereux apprenti sorcier puisqu’il a vaincu la surpopulation lapine en introduisant volontairement le virus de la myxomatose. Comme il attribue l’hypothétique disparition de l’Homme à la consommation effrénée et à l’explosion démographique, les écolos lui pardonnent. On ignore s’il a dans ses cartons un projet de contamination virale de grande ampleur pour vaincre la surpopulation mondiale.<o:p></o:p>

    Samuel<o:p></o:p>

    Présent du 6 octobre 2010<o:p></o:p>


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    Les Petits Hommes verts<o:p></o:p>

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

    Irréel. – Comme je le subodorais, les résultats du test « Climact » que je vous donnais il y a deux semaines, n’avaient pas de sens. Un lecteur, Y. L. (que je remercie), a soupesé mes 4 840 kg d’équivalent CO2 par jour. « Vous dégagez donc 6 023 m3 de gaz carbonique pur, c’est l’équivalent en volume d’un immeuble résidentiel de 4 étages. » Si tous les Français avaient le même dégagement, « au bout de trois jours nous serions tous morts, asphyxiés dans une couche de près de deux mètres de gaz carbonique pur. N’y aurait-il pas une erreur quelque part ? »<o:p></o:p>

    Gaga. – Lady Gaga, duplicata de Madonna en matière de provocation, sera-t-elle durable ? Lors d’une cérémonie de remise de prix (MTV Awards du 12 septembre dernier), elle est apparue vêtue d’une robe faite en lambeaux de viande, un steak sur la tête. Ce vêtement, qui rappelle la Robe de chair pour albinos anorexique, « œuvre » de Jana Sternak (1987), a choqué les végétariens qui ne parlent pas de viande mais de « chaire animale torturée ». La PETA, association de défense des animaux, a rappelé que « la viande est la chair en décomposition d'un animal maltraité, qui n'a pas souhaité mourir » – les statistiques le prouvent : les animaux ayant demandé l’euthanasie se comptent sur les doigts d’une patte. L’association ajoute que, « après du temps passé sous les projecteurs, ça doit sentir la chair en décomposition et grouiller d'asticots » – mais n’est-ce pas cela aussi, la biodiversité ? Habile, Lady Gaga a expliqué que cette tenue avait été choisie pour défendre les droits des militaires homosexuels américains. Elle aurait pu ajouter que la viande était halal.<o:p></o:p>

    Emballé. – Deux éoliennes ont pris feu dimanche matin, à Rochefort-en-Valdaine (Drôme), à cause du… vent. L’une d’elle a provoqué un début d’incendie à ses alentours. Depuis 2006, en Europe, une quinzaine d’incidents ont été recensés, allant de l’incendie à l’explosion, en passant par la chute d’une pale ou de l’éolienne entière. Il va falloir inclure, dans les calculs savants qui établissent le réchauffement climatique, le dégagement de CO2 dû aux éoliennes enflammées.<o:p></o:p>

    Poilu. – Le MIEL, Mouvement international pour une écologie libidinale (sic), avait décrété l’été 2010 « Eté sans épilation ». L’épilation, selon les membres de ce mouvement, relève de l’obscurantisme et de l’oppression sociale, elle serait en France l’équivalent du voile en Afghanistan. Elle favoriserait la pédophilie. Elle nie notre animalité. Des tracts l’affirment : « En 1968 les femmes ont gagné la pilule mais elles ont perdu leurs poils. » Qui plus est, les crèmes dépilatoires et les rasoirs jetables polluent.<o:p></o:p>

    Urbain. – Bordeaux va bientôt se doter d’un éco-quartier, au nom très bordelais de « Ginko ». La ville sans ses inconvénients ! Vivez à l’avant-garde ! Optez pour une vraie vie de quartier ! Trois raisons de rêver « Ginko, comme si vous y étiez… C’est l’heure ! Vous amenez votre enfant à l’école. A pied, vous empruntez la venelle verte (ou corridor végétal) qui relie les îlots de logements, les équipements publics et les commerces de proximité… Ce soir, en rentrant du travail, vous ferez sûrement un parcours de golf, puis irez attendre votre épouse à l'espace multisports… Ce week-end, vous irez en famille vous balader au bord du lac. A moins que vous n'alliez voir l'exposition organisée au centre culturel de Ginko ? » On croit lire le dépliant du Domaine des Dieux, dans l’album d’Astérix qui porte ce titre. En parcourant le site Internet qui présente cet éden, on voit qu’il y manque la mixité sociale, qui habituellement trouve sa place dans les éco-quartiers, car la mixité sociale n’est pas autre chose qu’une forme de biodiversité. Un oubli ? Non. Ginko cherche de futurs propriétaires, or la mixité sociale, si tout le monde est pour en théorie, personne n’y tient en tant qu’acquéreur. On connaît la fin du Domaine des dieux.<o:p></o:p>

    Bèèè. – L’université de Lille I (Villeneuve d’Asq) s’est équipée en moutons, poneys nains et petites vaches pour tondre les espaces verts du campus. Les facs de Lausanne et Barcelone pratiquent déjà le « pâturage écologique ». Gageons que ces individus ovins et bovins vivront en parfaite intelligence avec le troupeau estudiantin en transhumance de l’amphi à la cafèt’.<o:p></o:p>

    Samuel<o:p></o:p>

    Présent du 24 septembre 2010<o:p></o:p>


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    Les Petits Hommes verts

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    Scolaire. – La Chaîne verte (Msn Actualités) propose d’équiper les enfants avec du matériel scolaire respectueux de l’environnement. Voici pour un élève : un cartable écolo à 45 euros, une trousse bio à 15 euros, le kit fournitures (crayons, colle…) à 24 euros, et enfin, un sac de sport en coton bio à 37 euros : « un peu de design écolo en classe pour mettre en garde contre les dangers du braconnage et de la déforestation tout en étant utile ». Des prix pour une belle addition, et, pour les familles nombreuses, une belle multiplication.

    Scolaire (bis). – Une nouvelle école a ouvert à Pantin, une école « zéro énergie ». Grâce à ses panneaux voltaïques, elle est indépendante au point de vue électricité. Elle en vendra même l’été à EDF. Le bâtiment, qui intègre du pin maritime et du chêne, est fortement isolé : les fenêtres bénéficient d’un triple vitrage. Cette construction a coûté évidemment très cher. « En attendant, on a la satisfaction d’avoir fait quelque chose pour l’environnement », a déclaré le maire Bertrand Kern (PS). Mais l’environnement n’a-t-il pas besoin d’abord d’être sécurisé ? La vie scolaire à Pantin apparaît en effet « énergique ». En juin dernier, les enseignants de l’école élémentaire Marcel Cachin ont exercé leur droit de retrait face à leurs élèves de moins de dix ans, à leurs bagarres quotidiennes, aux vols répétés et aux insultes qui pleuvent (ah, le dérèglement climatique !) ; les EMS (Equipes mobiles de sécurité) ont un bureau dans un lycée dont le proviseur veut qu’on taise le nom… Le triple vitrage protégera toujours les élèves des coups de feu.

    Pot d’échappement. – Le méthane issu des fosses sceptiques est le carburant de l’avenir. Une entreprise anglaise, GENeco, a fait rouler une voiture avec ce procédé, « sans dégagement d’odeur », précise son directeur, qui s’appelle tout de même Mohammed Saddiq. Selon les calculs des ingénieurs, la « production » de 70 foyers permettrait à une voiture de parcourir 16 000 km. C’est-à-dire, selon mes calculs, à chacun des 70 foyers de parcourir 228,5714 km (et quelques impondérables millimètres). En cas de panne, comme autrefois : poussez !

    Ménager. – J’ai répondu à un « éco-quizz » sur le thème suivant : « Quelle éco-consommatrice êtes-vous ? » Les questions portent sur le ménage, la consommation… Le résultat est bon. « Félicitations, vous obtenez votre diplôme d’éco-responsabilité, avec mention très bien. Si seulement toutes les femmes pouvaient être aussi sensibles que vous à la réduction des déchets… » On notera le machisme de ce questionnaire rédigé au féminin. Pour l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), manifestement, les hommes ne sont concernés ni par le ménage ni par les courses.

    Réchauffé. – Autre test auquel je me soumets : le test « Climact », qui se propose de calculer mon impact quotidien sur le climat, déréglé par mes émissions de gaz à effet de serre. C’est important, car « Si nous nous décidons d’agir [sic], nous pourrons souhaiter bon vent aux inondations, tempêtes, réchauffement de la planète et autres canicules… » Rien que cela ! Une météo épurée telle qu’il n’en a jamais existé. Le test Climact pose 24 questions sur le logement, le véhicule, l’eau chaude, la douche, l’alimentation, les vacances. Je dégage 4 840 kg d’équivalent CO2 par jour. Ça me paraît énorme, mais l’Ademe se réjouit pour moi : « Félicitations ! Vous étiez peut-être déjà acteur du développement durable, ou vous avez pris conscience des enjeux. »

    Internet. – Un écolo ne peut lire des journaux sans frémir : la fabrication du papier consomme un volume d’eau considérable. Le papier recyclé est mieux, mais sans plus. Internet, dématérialisé, apparaît comme la situation idéale. Hélas ! Si vous cherchez « écologie » sur Google, vous consommez 7 grammes de CO2. Si ensuite vous cherchez « environnement », vous aurez consommé en tout autant qu’une bouilloire électrique. En accédant à une page riche en images de la biodiversité, chaque seconde passée « coûte » 0,2 gramme de CO2. Au total, 2 % des effets de serre sont générés par l’informatique. Comment communiquer entre écolos ? Revenir aux signaux de fumée ? Pollution ! Déforestation ! (Source : Tech’You, « Les chiffres fous du web ».)

    Samuel

    Présent du  7 septembre 2010


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    Les Petits Hommes verts<o:p></o:p>

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

    Bronzé. – Les adeptes du naturisme tentent de redorer leur image en insistant sur le lien entre naturisme et écologie. La Fédération française de naturisme explique que c’est « une manière de vivre en harmonie avec la nature, caractérisée par la pratique de la nudité en commun, qui a pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et le soin pour l’environnement ». Quid de la pollution esthétique ?<o:p></o:p>

    Angoissé. – Bien qu’en harmonie avec la nature, le naturiste connaît un dilemme : « En hiver, il est toujours possible de vaquer à ses occupations domestiques dans le plus simple appareil mais cela nécessite un bon chauffage. Cependant, la crise du pétrole et le réchauffement de la planète avec les conséquences que cela entraîne ne doivent-ils pas nous faire réfléchir sur la nécessité de vouloir vivre nus absolument, en toutes circonstances ? » Au poêle tout le monde.<o:p></o:p>

    Inquiet. – Dilemme du vacancier écolo : « Si une région est menacée par le réchauffement climatique, doit-on encourager l’individu à y aller pour voir le changement de ses propres yeux, ou est-ce que ça ne risque pas au contraire d’accélérer son effritement ? » Autrement dit, n’est-il pas criminel de contribuer à la fonte des dernières neiges du Kilimandjaro avec un réchaud à gaz ? <o:p></o:p>

    Solaire. – Mais adieu réchaud à gaz et autres ustensiles polluants ! Cuisinez au cuiseur solaire. Il en existe en forme de caisse, en bois ou en carton, en forme de parabole (comme Louis de Funès, alias Daubray-Lacaze, en faisait la démonstration à des clients japonais dans La zizanie). Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un ménage français moyen cuisinant à l’électricité émet par portion repas 0,06356759 kg de CO2 et « consomme » 0,014532459 gr de déchets nucléaires. O décimales pythagoriciennes ! Nombres pi écologiques ! Ces chiffres augmentent légèrement avec le gaz. Ainsi, 45 mn de cuisson au four électrique équivalent, question CO2, à un trajet automobile de 1,12749 km, alors qu’au four à gaz en bouteille, le trajet est de 2,44764 km. La cuisine au bois – et là nous envisagerons le cas d’un ménage africain moyen – émet elle par portion repas 0,625 kg de CO2, mais bien sûr ne consomme aucun déchet nucléaire. En comparaison, la cuisine solaire est pure, elle « est donc une alternative à diffuser au « nord » comme au « sud » pour réduire la déforestation et notre dépendance aux énergies fossiles ! » Seul hic, le temps de cuisson : un four solaire demande 3 fois plus de temps de cuisson… Déconseillé aux hypoglycémiques. (Sources chiffrées : http://atlascuisinesolaire.free.fr/)<o:p></o:p>

    Chagriné. – Les adeptes suisses du végérarisme se réjouissent qu’on parle du réchauffement climatique, mais regrettent qu’on « continue à ignorer une cause déterminante du réchauffement climatique, à savoir la consommation et la production de viande. » Vous voulez les chiffres ? « Une alimentation conventionnelle avec viande et produits laitiers génère autant de gaz à effet de serre qu’un trajet en voiture de 4758 km. » Un végétarien n’en produit que la moitié, et un végétalien encore moins : ses gaz « correspondent à un voyage en voiture de seulement 629 km ». Pour faire simple, celui qui mange un pavé de bœuf va de Paris à Ryad mais celui qui mange des haricots verts s’arrête à Augsburg. (source : http://www.vegetarisme.ch/)<o:p></o:p>

    Accablé. – Manger de la viande est d’abord une cruauté. Ce que dénonce un ouvrage de Claude Servanton, Arrêtons d’être carnivores ! En voici un résumé, par l’Ecolomag : « Aucune civilisation connue n’a agi de la sorte. Jamais on a torturé, maltraité autant d’animaux que dans notre siècle. Cette violence est cachée hypocritement, soumise à la censure de notre sensibilité. Personne n’a le droit d’intervenir dans les élevages et les abattoirs pour arrêter ce massacre. Ce carnage est préoccupant car désormais le devenir de notre planète est en jeu. » Le massacre dans les avortoirs, où l’on n’a pas le droit d’intervenir non plus, n’est évidemment rien en comparaison.<o:p></o:p>

    Animalier. Au mois de septembre paraîtra le premier numéro de Regard animal, « la revue qui accompagne le nouveau rapport de l’homme à l’animal ». L’homme ne serait-il donc pas un animal ? Le dogme darwinien est mis à mal. « Regard animal se veut le média porte-parole de la condition animale auprès du grand public. (…) Il encouragera les initiatives solidaires. » Quelques articles dans ce numéro 1 : « L’alimentation bio au service de votre animal » ; « La condition des lapins, état des lieux et solutions ». Et cette interrogation dans la nuit : « Aimer un animal sans en avoir les moyens, est-ce possible ? »<o:p></o:p>

    Samuel<o:p></o:p>

    Présent du 24 août 2010<o:p></o:p>


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    Les Petits Hommes verts<o:p></o:p>

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

    Attablé. L’association Slow Food lutte contre la mal-bouffe des fast-foods, en aidant les gens à devenir des « éco-mangeurs ». Créée en Italie en 1989, l’association est présente dans 150 pays et pratique le lobbying afin de promouvoir les conditions d’une production et d’une consommation « bonnes, propres et justes ». Parmi ses membres, les plus militants deviennent des « Sentinelles du goût » : ils veillent sur la biodiversité des produits du terroir. Ne pensez pas qu’ils protègent la cuisine bourgeoise, il va de soi que Slow Food s’inscrit « dans une mouvance politique proche du mouvement altermondialiste ». (Source : Pause santé.)<o:p></o:p>

    Mixé. – A Malmö, en Suède, cet heureux constat : « de l’éco-quartier naît la mixité ». Le tri des déchets – surveillé –, les machines à laver – communes – favoriseraient donc l’intégration et cette manière de biodiversité qui consiste à loger ensemble 3 000 Bosniaques, Somaliens et Turcs. Safija témoigne : « Regardez-moi, je porte le voile mais ça ne m’empêche pas de porter un casque de vélo comme tous les Suédois ! »<o:p></o:p>

    A Hanovre, l’éco-quartier de Kronsberg, construit en 2000, rassemble 7 000 habitants. « La répartition des habitations a été pensée pour assurer la plus grande mixité sociale possible. » On a de l’Allemand, du Turc, du Polonais, du Russe. Hélas le quartier « a raté son melting-pot ». Ce paradis vert se révèle être un gigantesque dortoir à chômeurs et ce ne sont pas les mares éparses au milieu des immeubles qui y changeront quelque chose. Qui plus est, explique un habitant dépité, « les frontières sont dans les têtes ». Les frontières sociales : les propriétaires côtoient les locataires mais les uns les autres ne se parlent pas. Les frontières culturelles : les Russes boivent entre eux. Les frontières environnementales : « Les livres de la bibliothèque qui parlent d’écologie, jamais empruntés, ont été enlevés. » (Source : Terra economica.)<o:p></o:p>

    Lavé. – Préparez la rentrée prochaine en choisissant une « écolo-crèche » pour le petit dernier : « parce que les crèches sont des lieux d'éducation pour les enfants et d'ouverture d'esprit pour leurs familles, nous pensons qu'il est particulièrement intéressant d'y mener une démarche d'engagement vers le développement durable. » Le label « écolo-crèche » s’appuie sur trois points : équité sociale, efficacité économique et qualité de l'environnement. Dans la pratique, la pédagogie verte s’assure le contrôle du petiot, grâce « aux nombreux apprentissages de l'éco-citoyenneté qu'il pourra intégrer à travers les gestes de son quotidien ».<o:p></o:p>

    Autre possibilité : avoir recours aux services d’une « Nounou Nature ». Qu’est-ce ? C’est une Mary Poppins verte, qui « a à cœur de répondre à la demande des parents en matière de parentage ». Qu’est-ce ? Parentage signifie éducation, en mieux : « éducation non violente », « éducation positive ». Les pollueurs, c’est connu, battent leurs enfants, qu’ils ont nombreux. « La Nounou Nature accepte les choix faits par les parents en matière d’hygiène, d’alimentation, d’éducation positive, de préservation de l’environnement. »<o:p></o:p>

    Livresque. – Lisez à vos enfants l’histoire d’un tigre indien devenu vert après s’être baigné près d’une centrale nucléaire (c’est plausible), et qui conséquemment se bat pour l’environnement. Un tigre, nous dit l’Ecolomag, « avec un petit côté militant écolo, un peu cynique mais animé de bons sentiments, plein d’humour légèrement subversif ». Subversif ? Il paraît en règle avec la morale.<o:p></o:p>

    Tsoin-tsoin. – Les festivals de musique avec leurs déchets, les dégradations de la végétation, les spectateurs qui viennent en voiture, s’alignent sur la partition écologique. Pas seulement le Reggae Sun Ska Festival pour lequel l’herbe est un ingrédient de base, également les Solidays, les Vieilles Charrues, les Francofolies, tous participent, jusqu’aux Eurockéennes qui affichaient ce slogan : « La biodiversité c’est ma nature. » Très rock, comme mot d’ordre, très rebelle. Le « Collectif pour les événements responsables », qui regroupe entre autres la Fondation Nicolas Hulot et l’Union française des Œuvres laïques, a mis au point un outil d’autodiagnostic qui permet de diminuer l’impact écologique des festivals, lesquels sont l’occasion « de véhiculer un certain nombre de messages citoyens ». Une question d’« éco-responsabilité ». On note que la pollution sonore provoquée par ces réunions est passée sous silence.<o:p></o:p>

    Samuel<o:p></o:p>

    Présent du 10 août 2010<o:p></o:p>


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  • Les Petits Hommes verts<o:p></o:p>

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

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    Assis. – Vous avez mal à la conscience quand vous vous asseyez sur un siège qui abîme la planète ? Utilisez « le pouf Sushi éco-désigné… astucieux mélange de jeans et de velours pour vous asseoir confortablement, en toute conscience ». Ou bien le fauteuil Paul, « constitué à 70% de bouchons broyés collectés par l’association Les Bouchons de l’Amour », dans une démarche d’« éco-conception ». (Source : Complément d’objets n°5.)<o:p></o:p>

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    Errant. – A l’occasion des départs en vacances, les « 10 commandements de l’éco-conduite » préconisent de bien gonfler les pneus, de pratiquer en douceur accélérations et freinages, etc., et enfin de bien préparer son trajet. Car, en se perdant, en cherchant son chemin, on parcourt des kilomètres supplémentaires, quelle pollution évitable ! Les animaux errants sont ramassés, mis en fourrière et éventuellement euthanasiés : le conducteur victime des aberrations du GPS, le juillettiste errant, l’aoûtien perdu connaîtront-ils le même sort, au nom de la protection de l’environnement ?<o:p></o:p>

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    Lumineux.La station de métro Censier-Daubenton expérimente « l’éco-éclairage ». Dans les couloirs et à l’accueil, 20500 kWh sont économisés en une année, « de quoi alimenter un réfrigérateur pendant 68 ans ! » Rappelons qu’un frigo a une durée de vie moyenne de 15 ans. Sur les quais, ce sont 107500 kWh qui sont économisés, « soit la consommation d’un téléviseur fonctionnant 24h/24 durant 245 ans ! » Effarant ! Imaginez l’état d’un cerveau soumis à deux siècles et demi de télévision non-stop. Bonjour le bavoir. En quoi consistera la télé en l’an 2255 ? Où en sera la téléréalité ? La fiction française ? Le dimanche n’existera plus, mais Drucker ? <o:p></o:p>

    Ce genre d’équivalences aussi inattendues qu’énigmatiques, les écolos s’en sont fait une spécialité. Le magazine Terra economica, en calculant « la facture écologique » du président Sarkozy sur l’année qui a suivi le Grenelle de l’Environnement, indique que les 301236 kilomètres parcourus en déplacements officiels représentent, en équivalent CO2, 1750 tours de la Terre en voiture du genre Smart ou encore les flatulences méthaniques de 823 vaches. <o:p></o:p>

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    Sent-bon. D’ailleurs, prenez une bouse de vache. Cuisez-la en la pressurisant (une heure à feu doux) et vous obtenez une odeur de vanille à se damner. La vanilline ainsi produite permet de parfumer à bas prix des bougies aromatiques et… du shampoing. Et la pâte à crêpes ? Ainsi fonctionne « l’éco-bien-être olfactif », selon l’écolomag n°17.<o:p></o:p>

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    Infantile. – Eduquons les enfants ! Ma journée verte, de Melanie Walsh, leur enseignera 10 bonnes habitudes « pour que chaque jour soit une journée verte ». Du genre « faire sécher ses vêtements sur un fil », « terminer son assiette », ou « fabriquer soi-même le cadeau de grand-mère » (pauvre mère-grand !). Les esprits peuvent être dressés dès 4 ans avec Dis maman c’est quoi le développement durable ? Pour expliquer aux petits les termes « réchauffement climatique », « produit bio ». La théorie sans la pratique, ne vaut rien : quatre pages de jeux sur les « écogestes » agrémentent le livre. Voilà qui prépare des générations d’écobarges.<o:p></o:p>

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    Pas bien. – L’éditorial de l’écolomag n°17, signé La Chouette, s’en prend aux « écolo-phobiques », survivants « d’anciennes tribus d’hominidés » dont l’existence est « particulièrement périlleuse pour les espèces vivantes » (sic). Mauvais parents, ils « vont jusqu’à souiller volontairement leur territoire ». Bien entendu ! Une mère qui avorte mais qui mange bio est beaucoup plus respectueuse de la planète qu’une famille nombreuse qui épuise les ressources naturelles en chocos BN.<o:p></o:p>

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    Samuel


    Présent du 24 juillet 2010<o:p></o:p>


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