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Par schwa1 le 29 Mai 2006 à 11:55
<?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:spt="75" coordsize="21600,21600" stroked="f" filled="f" o:preferrelative="t"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_s1026 style="MARGIN-TOP: 0px; Z-INDEX: 1; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 0px; WIDTH: 283.5pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 426.75pt; TEXT-ALIGN: left" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="100_0830" src="file:///C:\DOCUME~1\martin\LOCALS~1\Temp\msohtml1\01\clip_image001.jpg"></v:imagedata><?xml:namespace prefix = w ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:word" /><w:wrap type="square"></w:wrap></v:shape>Cette touchante affiche est dune inspiration à la Greuze : Jeune Maughrabine parlant à loreille de son Bon Papa Voltaire. Mixité des générations, mixité sociale, mixité des cultures, mixité des origines, « toutes les cultures pour tous » : on connaît la chanson. Mais plaignons cette fraîche enfant davoir dû approcher le buste froid dun homme desséché. Que pensera-t-elle si, plus tard, elle découvre le vrai Voltaire, qui nest pas celui des programmes scolaires? Le Voltaire raciste et méprisant : « Des singes, des éléphants, des nègres, qui semblent tous avoir quelque lueur dune raison imparfaite, cest léléphant qui est lanimal raisonnable », et autres phrases du même acabit. Nous renvoyons, au sujet du racisme des Lumières, aux ouvrages du Pr. Xavier Martin : Nature humaine et Révolution française (DMM, 1994) ; Sur les droits de lhomme et la Vendée (DMM, 1995, doù est tirée la citation ci-dessus, p. 48) ; LHomme des droits de lhomme et sa compagne (DMM, 2001) ; ainsi quà Histoire et Dictionnaire du temps des Lumières, du Pr. Jean de Viguerie (Robert Laffont, rééd. 2003, s.v. « racisme »). <o:p></o:p>
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Par schwa1 le 29 Mai 2006 à 11:49
<?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:spt="75" coordsize="21600,21600" stroked="f" filled="f" o:preferrelative="t"> <v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype>"D'où viennent les noms de Napoleon et de Bonaparte": tel est le titre de cet opuscule dune vingtaine de pages, daté de 1894. On devine que lauteur était un piqué, ce que la lecture confirme. Lessentiel de la démonstration de lantiquaire est la suivante : les monnaies gauloises représentent Apollon ; Napoléon nest autre quApollon, comme la ressemblance des noms lindique ; le profil dApollon, sur les monnaies, est tourné vers la droite, « la bonne part » (la mauvaise, négative, étant la gauche), ce qui est le nom Bonaparte. Si cette dernière étymologie est correcte, celle de Napoléon est absurde ; quant aux conclusions <o:p></o:p>
Puisque Apollon et Napoléon ne sont quun, Napoléon Bonaparte « nest quun personnage allégorique : cest le Soleil personnifié ». (p. 5) Voici les arguments qui étayent cette théorie de « Napoléon mythe solaire » :<o:p></o:p>
Napoléon, comme Apollon, est né dans une île de la Méditerranée ; sa mère sappelait Laetitia, la joie, cest-à-dire lAurore qui engendre le Soleil la mère dApollon sappelait Leto : Leto, Laetitia, cest la même personne vu que les noms se ressemblent.<o:p></o:p>
Napoléon a eu trois surs, comme les trois Grâces étaient surs dApollon ; il a eu quatre frères, qui symbolisent les saisons, dépendantes du soleil. Il a eu deux femmes, comme Apollon a été marié à la Terre et à la Lune ; il a eu un fils, comme Osiris et Isis ont eu Horus cest une loi du genre que figure un peu de religion égyptienne, sans laquelle la théorie ne ferait pas sérieuse.<o:p></o:p>
Napoléon était entouré de douze maréchaux, qui sont les signes du zodiaque. Il a mis fin à la Révolution, lhydre dévastatrice, comme Apollon a tué Python, énorme reptile (mais « peu importe lespèce, quand il sagit dune fable », p. 12) : « Napoléon commença son règne en étouffant la Révolution française, car on sait que révolution dérive du mot latin revolutus qui signifie un serpent roulé sur lui-même : cest Python et rien de plus. » (pp. 12-13) Décidément, aucune étymologie néchappera à lauteur : le nom dApollon vient dun verbe qui signifie « détruire », or nul ne peut nier que Napoléon nait été un grand exterminateur (en effet) : donc ils sont le même personnage mythique, nen déplaise aux victimes plus réelles. (Cette explication du nom dApollon est une des deux étymologies discutées par les spécialistes : soit destructeur, soit homme à la pomme.)<o:p></o:p>
Je pense navoir pas trahi la pensée dE. Letellier en la résumant à grands traits ; jai laissé de côté quelques digressions ou précisions cocasses. Quelle rêverie dantiquaire ! « Celui qui occupe ses loisirs à collectionner les monnaies, ou les haches Gauloises en pierre polie ou taillée a élargi considérablement le cercle de son imagination, nous dit lauteur, il la reporte jusquavant le déluge et trouve ainsi dans sa collection des preuves, époque par époque. Cest la plus jolie des sciences que lhomme puisse désirer. » (p. 14) Ah, la jolie science imaginative ! Gageons que cette belle théorie convaincrait quelques lecteurs daujourdhui, les mêmes qui pensent trouver les clés du catholicisme en lisant Da Vinci Code.<o:p></o:p>
Amédée Schwa<o:p></o:p>
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Par schwa1 le 29 Mai 2006 à 11:45
Ce chapiteau du cloître de Notre-Dame du Puy (xie-xiie) représente deux lions adossés, dallure très orientale, ce qui nest pas surprenant quand on connaît linfluence de lOrient byzantin et arabe sur la cathédrale du Puy, influence due au pèlerinage de Compostelle et aux Croisades ces dernières mériteraient dêtre louées par tous les tenants du métissage culturel.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Ladossement est une composition qui attire lattention sur lextérieur, alors que laffrontement lattire sur le centre; composition centrifuge, ouverte ; ou composition centripète, fermée. Jinsiste sur cette lecture plastique : la Visitation ou le Baiser de Judas ont pu être représentés de manière assez semblable en affrontant deux visages, ou deux personnes, pour des significations résolument opposées.<o:p></o:p>
La tête des lions occupent les angles. Une composition de chapiteau doit choisir de privilégier, ou les angles supérieurs, ou le centre de la face principale. Lorsque celui-ci est choisi, les angles supérieurs, dont le respect reste plastiquement essentiel, sont toujours occupés par un point secondaire, narratif souvent dans les cas de chapiteau historié, décoratif le reste du temps (la volute étant lélément qui sy inscrit le plus naturellement). Mais, lorsque les angles sont privilégiés, existe le risque de « vider » le centre de la face principale. Sagissant de nos deux lions, on voit que pour éviter ce désagrément, lartiste occupe cette face avec deux points secondaires : pattes affrontées en bas affrontement qui est un habile contrepoint à ladossement général ; corde formant boucle en haut, qui rompt ce que la symétrie de lensemble aurait de trop rigoureux. <o:p></o:p>
(Autre rupture, mais si discrète, de la symétrie : un des lions à la moustache en pointe, lautre la arrondie. Hergé usa du même procédé pour différencier Dupont et Dupond.)<o:p></o:p>
Notons la façon dont la boucle rentre dans le chapiteau, sous le tailloir, ce qui est un quasiment un trompe-lil, effet fort étranger à lart médiéval. Si un chapiteau du chur de la Charité-sur-Loire[1] présente une série doiseaux monstrueux dont les extrémités dailes, dressées, montent jusquà cette partie du chapiteau, immédiatement sous le tailloir, dordinaire laissée libre, elles en respectent tout de même la surface.<o:p></o:p>
<o:wrapblock><?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t202 path="m,l,21600r21600,l21600,xe" o:spt="202" coordsize="21600,21600"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t"></v:path></v:shapetype><v:shape id=_x0000_s1026 style="MARGIN-TOP: 70.85pt; Z-INDEX: 1; LEFT: 0px; MARGIN-LEFT: 261pt; WIDTH: 226.75pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 261pt; TEXT-ALIGN: left; mso-position-vertical-relative: page" stroked="f" o:allowoverlap="f" type="#_x0000_t202"><v:textbox style="mso-next-textbox: #_x0000_s1026">
<o:p> </o:p>
</v:textbox><?xml:namespace prefix = w ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:word" /><w:wrap type="topAndBottom" anchory="page"></w:wrap><w:anchorlock></w:anchorlock></v:shape></o:wrapblock>
Ces deux lions liés par une corde attirent lattention : dans les cents et mille paires de lions sculptés par les artistes préromans et romans, ils sont les seuls que je connaisse à être attachés. Les animaux attachés sont dailleurs rares. À part les singes accompagnant leur bateleur, qui nous éloignent de notre sujet puisque nous intéressent les animaux en situation décorative, on ne trouve guère que les deux oiseaux dune colonne ornée (ancienne abside de Saint-Christol, Vaucluse[2]), adossés eux aussi, comme pendus par une même boucle.<o:p></o:p>Dans le cas de nos lions, qui sont déjà vigoureux et mobiles, la corde accentue cette impression, car ils sont attachés par la même laisse : les efforts de lun anéantissant ceux de lautre, ils sétranglent mutuellement.
<o:p>Samuel</o:p>
[1] Reproduit dans V. H. Debidour, Le Bestiaire sculpté du Moyen Âge en France, Paris, Arthaud, 1961, p. 115. Cet ouvrage, richement illustré, est une merveille.<o:p></o:p>
[2] Ibidem, p. 68.
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Par schwa1 le 29 Mai 2006 à 11:39
Larbaud fut l'homme le plus reconnaissant pour ce que le monde nous donne; appliqué, sensible, soucieux d'entretenir et d'embellir ce domaine viager qu'est la Terre, de redonner vie aux bourgs ou aussi bien aux livres laissés dans l'ombre. Pour lui, tout est précieux de ce que nous recevons de la nature et de la civilisation. S'il y a quelque laideur, elle est de l'homme, le plus souvent de l'homme moderne, et il est alors impitoyable. On lit au début d'Allen, voyage en Bourbonnais, son pays natal : « Moi aussi, j'aime les villes endormies. Mais quand je les vois, l'envie me vient de les réveiller. J'ai la manie de remonter les pendules, de les remettre à l'heure, de ranger les choses qui traînent, de faire reluire ce qui est terni, d'éclairer ce qu'on a obscurci, de réparer et nettoyer les vieux jouets de la civilisation relégués dans les combles. »<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
C'est lui qui « a essayé de planter des lis entre de grosses pierres dans le terrain vague grand comme la main qui était naguère encore à la fine pointe des jardins de la Cité. » Ce n'est pas un autre élan qui l'anime quand il présente, ranime, les uvres de Jean de Lingendes ou de Dondey de Sainteny, quand il attire l'attention sur les Odes sacrées de Racan. Toute son oeuvre critique vise ainsi à faire reconnaître ce que la négligence et l'ignorance laissait à l'écart. « Et sans cesse occupé des grands noms de ma race » (Bajazet) est l'épigraphe de Domaine français. On admire à juste titre son rôle de découvreur : il traduisit Joyce, Faulkner et fit connaître Gomez de la Serna. Mais ce qu'il fit pour Scève, pour Perrot d'Ablancourt, et les années passées à traduire Samuel Butler, comptait plus à ses yeux. Le vrai public est celui qui ne s'arrête pas aux modernes, aux vitrines remplies des nouveautés de la semaine.<o:p></o:p>
Il aimait « qu'on ait l'admiration un peu facile ». On croit l'entendre lui-même quand un de ses personnages, Marie des Neiges (et, donnant ce nom, il pense à Sainte-Marie majeure, à Rome, qui est sainte Marie des Neiges) déclare : « Je voudrais voir mettre au rang des vertus, ou des dons du Saint-Esprit, l'Attention. Car à chaque instant nous rebutons ce qui aurait contribué à notre bien, et nous donnons notre assentiment aux rebuts que nous voyons faire, favorisant ainsi la sottise et la barbarie. » (Aux couleurs de Rome) Cette attention précise à la couleur du ciel, à la démarche d'une femme, à une rue, est la marque de sa prose où chaque mot, chaque tour sont choisis avec une science et un scrupule dont on est comblé. Il connaissait son métier, son outil. « Les mots français ont un aspect solide, un peu lourd, mais sérieux, de grand luxe, et avec un grand air d'Europe » dit-il dans A.O.Barnabooth. C'est une bonne définition de son style. Et il faut voir avec quelle gourmandise il évoque, au début de Devoirs de vacances, les instruments de l'étude : « Nous avions acheté du beau papier pour les mettre au net, et des plumes (une boîte entière), et une règle et une grosse gomme à effacer, douce et sympathique... » Le travail est aussi un plaisir et un jeu. Il n'a jamais dédaigné les jeux, cet amateur de soldats de plomb, si attentif à l'exactitude des uniformes et de leurs divers attributs. S'il aimait les rubans de décoration, c'était pour en faire des signets : « ...j'ai pour servir de signets à mes livres italiens ou d'histoire romaine, des rubans à ces couleurs [or et pourpre, celles de Rome] (ils sont plus beaux, plus épais, plus moirés que jamais depuis "la marche sur Rome" de 1922 et la création de la médaille commémorative de cet événement : c'est le ruban de cette médaille qui me les fournit) ». N'a-t-on pas envie d'applaudir à ce détournement érudit d'un symbole politique ? La part du jeu est grande chez Larbaud, et il savait qu'il s'agit d'une activité sérieuse. Comme souvent les enfants uniques, il avait joué seul. Il aimait à considérer sa propriété bourbonnaise comme un État, « l'État libre du Hvalbar ». Il note dans son journal en 1934 qu'il a bien administré l'État. Il a droit à une récompense. « Je me suis promu officier de 2° classe de l'Étoile du Hvalbar et dès mon retour à Paris je ferai modifier en conséquence mon insigne. »<o:p></o:p>
Cette attention aux petites comme aux grandes choses porte un nom qu'il ne faut pas hésiter à lui donner. Elle est une forme de la piété. Le souci d'entretenir et de restaurer les paysages et les villes, de rappeler à la vie des oeuvres oubliées, c'est bien une forme temporelle de la piété : manifestation de respect, de reconnaissance, d'amour. On pourrait citer chaque page de ses livres en exemple. Sa légende le dit cosmopolite. On peut accepter le terme, à condition de préciser le sens. C'est vrai qu'il n'aimait pas les frontières les frontières nationales car il était plus sensible à celles des provinces, à celle en particulier qui délimitait son Bourbonnais. Mais si le cosmopolitisme consiste à n'être attaché nulle part, et en somme à circuler sans amour autour du globe sans quitter les Hilton et les Mac Do, ce n'était pas du tout son affaire. Il était partout chez lui en Europe, de Kharkov à Lisbonne et d'Edimbourg à Tarente, et bien sûr à Moulins et à Paris, mais il était le contraire d'un homme de nulle part. Et quand il date un poème de la Californie, il s'agit d'un quartier de Cannes. Il a connu le Peyrou, à Montpellier, son temple et sa statue de Louis XIV, pas le Pérou. C'est Barnabooth qui est de Campamento (Amérique du Sud), lui est de Valbois, et il tient à ses ducs.<o:p></o:p>
Piété naturelle aussi, le besoin de reconnaître et de célébrer les grâces reçues. Il dit, comme Saint-John Perse : « Oh, j'ai lieu de louer! » En mai 1917, il vit à San Vicente, près d'Alicante. Il vient de recevoir un poème nouveau, la Jeune Parque; enthousiaste, il écrit: « Je suis toujours envoûté par le poème de Valéry et, aussitôt réveillé, je me mets à le réciter à voix haute. Il m'apporte le bonheur, la paix de l'esprit et même la force physique. » Ce n'est pas façon de parler, on peut le croire quand à quelque temps de là, il note qu'il est dans une de ces périodes où il n'a « de lien avec la vie matérielle que par la souffrance physique ». La note se termine d'ailleurs ainsi : « Mais quoi qu'il en soit, je me sens très heureux; et la souffrance physique rend mon bonheur parfait. » (il sait le bon usage des maladies, pour parler comme Pascal). [...]
<o:p>Lisez l'intégralité du texte de Georges Laffly dans lovendrin n°6.</o:p>
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