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Par schwa1 le 15 Mai 2006 à 16:23
La première joie du mariage, cest quand le jeune homme est de belle jeunesse, quil est frais, net et plaisant ; quil ne se préoccupe que de délacer des aiguillettes, écrire des ballades et les chanter, regarder les plus belles femmes ; quand il cherche où il pourra trouver des plaisirs et du bon temps selon ses moyens, sans se préoccuper doù viennent ces moyens, vu quen général il a encore père et mère, ou dautres parents, qui lui baillent ce qui lui manque. Bien quil ait délices et plaisirs largement, il sen fatigue et regarde ceux qui sont mariés, bien enfermés dans la nasse ; ils lui paraissent se divertir puisquils ont lappât auprès deux dans la nasse, à savoir la femme, belle, bien parée et bien habillée de vêtements que le mari na pas toujours payé : elle lui fait croire que son père ou sa mère les lui ont donnés en cadeau. Le jeune homme tournoie et cherche ainsi autour de la nasse ; il en fait tant quil y entre et se marie. A cause de sa hâte à tâter de lappât, il advient souvent quil cherche quelque peu les ennuis et il sy boute sans marchander.
Le voilà dans la nasse, le pauvre homme qui ne se préoccupait que de chanter, dacheter des aiguillettes, des bourses de soie et autres colifichets à donner aux belles ! Il y joue et samuse un peu, sans se soucier den sortir jusquà ce quil réfléchisse mais il nest plus temps. Il lui appartient de soccuper de sa femme selon son rang. Voici par exemple une femme au cur bon et enjoué qui vit lautre jour, lors dune fête où elle alla, les demoiselles, les bourgeoises et les femmes de sa condition, habillées à la nouvelle mode ; il faut bien quelle aussi soit habillée comme les autres. Elle cherche alors où et quand elle pourra aborder le sujet avec son mari. [...]
Retrouvez l'intégralité de la Première Joie dans lovendrin n°9.
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Par schwa1 le 15 Mai 2006 à 16:19
Les modillons 11 et 12 appellent un développement particulier. Sils illustrent la luxure, («deux dentre eux montrent même par où ils ont péché», dit la brochure) quindiqueraient les autres ? Il y aurait là un décalage trop flagrant à mon avis pour être compréhensible. Surtout, les représentations indéniables de la luxure sont autres : la femme nue et assaillie par des batraciens et des crapauds est la plus avérée. Par ailleurs ces nus ne peuvent être mis sur le même plan que les nus de la Création ou de la Résurrection, où ils sont en situation (le contexte explique pourquoi ils sont nus ; la nudité nest pas le sujet) ; ici ils sont nus et quasiment réductibles à leur sexe, parce que limportant est le caractère sexué du personnage. A ceux que ces sculptures choqueraient, rappelons que ces figures remontent à une période largement antérieure au protestantisme, donc pas encore encombrée de pudibonderie. (La pudibonderie et une susceptibilité mal placée des chrétiens par rapport à la religion sont des faits protestants, ainsi quil serait aisé de le démontrer par la littérature.)
Ces personnages, déroutants et énigmatiques jen conviens, ne sont pourtant pas exceptionnels. Ayant commencé à en chercher danalogues après avoir vu ceux de Savennières, jai découvert le monde mystérieux des Sheela Na Gig. Ce terme est usité en Angleterre pour désigner ces figures sexuées ; appellation populaire irlandaise qui signifie « laid comme le péché ». Cest en Angleterre quon en dénombre le plus.
Lisez l'intégralité de l'article de Samuel dans lovendrin n°9.
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Par schwa1 le 15 Mai 2006 à 16:07
Nous avons, en France, une mauvaise idée de ce que peut être le rap, car il ne nous est servi que sous la forme dune soupe hargneuse et subventionnée : les textes hautement racistes, rimés à la façon des détestables longueurs de Péguy (quel retour en arrière !), plaqués sur les rythmes les moins inventifs, ne peuvent quêtre estimés négativement. Rien de tel dans le rap américain, et la compilation que vient de sortir le chanteur Eminem, sept ans après ses premiers succès, le montre sur tous les plans.
Ses rythmes sont variés et subtils. Ils évitent lécueil dêtre mécaniques et bourrins, ce que le rythme est si aisément. Sil natteint pas la polyrythmie (peut-être ne la cherche-t-il pas), il paraît quil en aurait les moyens : cela donne une idée de son talent, car la polyrythmie nest naturelle que dans certaines musiques traditionnelles africaines. La créativité dEminem ne sarrête pas là, car sur ces rythmes chantent des mélodies comme on en trouve rarement : leur simplicité na rien de facile. La réussite est telle que rythme et mélodie semblent avoir éclos spontanément lun pour lautre. Cest dire si Eminem fait figure désormais parmi les maîtres du récitatif, une technique qui a toujours préoccupé les compositeurs, et dont les difficultés ont été plus ou moins bien résolues suivant les époques. Sagissant des textes, mon niveau en argot américain est trop bas pour que je vous en fasse un compte rendu valable. Ce ne sont certes pas de gentils poèmes à apprendre en classe : il a eu des mots si peu filiaux à légard de sa maman quelle la poursuivi pour diffamation (mais elle a été déboutée) ; on la accusé dêtre homophobe et sexiste, ce qui, à notre époque dInquisition laïque et obligatoire, le rend assez sympathique. [...]Lisez l'intégralité de cet article de Kwasi Modo dans lovendrin n°9.
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