• Petits Hommes verts (3): Nicolas Hulot

     

    Les Petits Hommes Verts<o:p></o:p>

    Les Envahisseurs ont apporté leur langage, leurs lois, leur religion et leur mode de vie. Venus sauver votre planète, ils vous incitent à collaborer. Cette rubrique a pour but de vous aider à les mieux comprendre.<o:p></o:p>

    Grand Homme Vert. « Si demain Jean-Marie Le Pen voulait me rencontrer, ma ‘religion’ est telle qu’il irait se faire voir », écrivait Nicolas Hulot (Graines de possible, 2005). On reconnaît, à ce tabou, l’actuelle religion d’Etat. De cette religion Hulot est un adepte, mais également un prophète. Le prophète préféré des électeurs et de leurs élus, en matière d’écologie. Récemment, 53% des personnes interrogées voyaient en lui la personnalité « qui défend le mieux l’environnement ». Raison de plus de ne pas aimer Le Pen : Jacques Roubaud n’a-t-il pas publié un poème intitulé « Le Pen pollue », dans Le Monde en mars 1998 ?<o:p></o:p>

    La biographie que lui consacre Bérengère Bonte (journaliste à Europe 1) retrace le parcours de cet enfant du XVIe qui n’assume pas son arrondissement, ses débuts comme photographe à l’agence Sipa, puis la radio, puis la télé, avant que comme un bodhisattva il ne repousse son apothéose pour, patiemment, nous inculquer les notions nécessaires au salut de la planète. <o:p></o:p>

    Une planète qu’il connaît bien, pour l’avoir parcourue en tous sens. La traçabilité de Nicolas Hulot ne se fait pas sans un lourd bilan carbone. Le coureur du Paris-Dakar, le vacancier des Mascareignes, l’animateur d’Ushuaïa, d’Okavango, d’Ushuaïa nature, a mobilisé ULM, hélicoptères, avions, 4x4. Des déplacements à base de kérosène qui ne le prédisposaient pas à devenir un chantre de l’écologie. L’écologie lui est venue comme ça, tombée du ciel. Sa science est celle d’un amateur, nourri de citations réparties dans une dizaine de petits cahiers thématiques. Telle est la vie intellectuelle de ce présentateur télé qui, fort d’un carnet d’adresses où figurent Jacques et Claude Chirac, PPDA et tant d’autres, a lancé la Fondation Nicolas Hulot pour l’homme et la nature, institut de lobbying, à l’origine du Comité de Veille Ecologique (1999), de la Charte de l’Environnement (2005), du Pacte écologique (2006, y traînait l’idée d’une taxe carbone). En janvier 2007 au musée Branly, c’est Hulot encore qui préside le jury d’examen devant lequel passent, volontaires pour l’humiliation, dix candidats à la présidentielle. Ceux-ci voient noter (sur vingt) leurs propositions écologiques. Le scolaire au secours de la politique ! On songe aux enfants qui notaient d’autres enfants dans l’émission « L’école des fans ».<o:p></o:p>

    Les écologistes de stricte obédience, ceux qui sont pour la décroissance et non pour un développement durable qu’ils estiment aménagé aux convenances industrielles et commerciales, contestent à Hulot ce rôle de directeur des consciences notées sur barème. Non seulement il a des joujoux polluants, mais il se finance en puisant dans l’escarcelle de grandes firmes pas très propres (Rhône-Poulenc, par exemple). C’est sa morale à lui. <o:p></o:p>

    En avril dernier, quatre cents chercheurs ont écrit à Valérie Pécresse pour se plaindre de Claude Allègre, qui dénonce régulièrement le mythe du réchauffement climatique. Lorsqu’en septembre 2009 Allègre avait qualifié Hulot d’« imbécile », la communauté scientifique n’avait pas tiqué. Son imbécillité peut donc être considérée comme établie. Imbécile, peut-être, mais dont le train de vie semble « durable ». Les droits d’auteur, l’émission « Ushuaïa » déclinée en chaîne de télévision, en magazine et en gels douche… il n’a connu qu’un échec, celui de son film Le Syndrome du Titanic (2009), mais heureusement les entreprises partenaires étaient là pour éponger : EDF, la SNCF et L’Oréal, rien que ça. <o:p></o:p>

    Nicolas Hulot a failli se présenter à la présidentielle de 2007. Que cachait son désistement ? On prête à ce millionnaire au cœur pur des visées européennes, voire onusiennes.<o:p></o:p>

    Samuel

    Présent du 9 juillet 2010<o:p></o:p>

    Bérengère BONTE, Sain Nicolas, Editions du Moment, 2010, 330 pages. 19 euros.<o:p></o:p>


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