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Par schwa1 le 4 Novembre 2007 à 22:35
Présumés hypocrites
Présent du 3 novembre 07
[Au sujet de l'exposition de Bordeaux "Présumés innocents", qui a déclenché deux procès: l'un de l'association La Mouette (association de protection de l'enfance) contre les organisateurs de l'exposition, l'autre de M. Cousseau, alors conservateur du musée d'art contemporain en cause, contre le journal Présent.]
Lavocat dHenry-Claude Cousseau a pu regretter que lassociation La Mouette nait pas procédé « à la moindre analyse des uvres poursuivies, en les appréhendant dune manière totalement basique, sans sinterroger sur leur sens ou la démarche de lartiste ». A ce défaut il peut être remédié en se reportant au catalogue de lexposition. Jeanne Smits vous a donné un aperçu des uvres (Présent du 22 septembre), jy reviens brièvement avant de mintéresser aux notices du catalogue.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Les uvres<o:p></o:p>
Lensemble, qui regroupe des uvres de plus de soixante-dix artistes, se divise en deux lots. Le premier lot est soit ambigument, soit grossièrement consacré au sexe. Le second lot, moins fourni, à la violence et à la mort. <o:p></o:p>
A ranger dans le premier lot, ces photos et mises en scènes où une adolescente, voire une pré-adolescente, est maquillée, vêtue, de façon à suggérer à la fois lenfant quelle est encore et la femme provocante quelle pourrait être. Des artistes comme Gary Gross (« La femme dans lenfant ») et Elke Krystufek se passionnent pour ce thème. Rita Ackermann, reprenant une toile de Gauguin, transforme les jeunes femmes en ados et linterrogation sur le Destin (Doù venons-nous, où allons-nous, qui sommes nous ?) en une incertitude sexuelle. Dautres uvres utilisent des poupées, des peluches, en diverses positions copulatoires. Parfois un enfant y est associé. Jeff Koons, Cindy Sherman, Paul MacCarty, Elke Krystufek encore, sy complaisent.<o:p></o:p>
Dans le second lot, Annette Messager, dont je vous avais parlé cet été (Présent du 11 août) se situe en bonne place avec des photos de bébés aux yeux rageusement rayés et ses Pensionnaires, moineaux en pull, endormis (morts ?) dans des boîtes. Même incertitude entre sommeil et mort : les photos dAnna Gaskell. Plusieurs artistes jouent sur le maquillage vampire, gothique : Aura Rosenberg, Elke Krystufek toujours, mais aussi sur lambiguïté : ces enfants sont des vampires mais pourraient aussi avoir été victimes de sadiques. Le sadisme dun « psycho-objet » de J.-P. Raynaud est évident : des chaussures de bébés environnées de grands clous pointes en lair.<o:p></o:p>
Certaines uvres cumulent sexe et mort : telle une sculpture en legos de Serge Comte, tel le triptyque dInes Van Lansweerde « La Veuve » qui met en scène une enfant en tenue de deuil, et la même tenant dans ces bras son mari adulte décédé. Un des Dessins pour un livre denfants de Marlene Dumas et Erik Andriesse mêle sexe et tête de mort.<o:p></o:p>
Le caractère malsain des uvres est indubitable, et comment en irait-il autrement lorsque sont associés enfance, mort et sexe ? Lanalyse objective des uvres, loin dinfirmer limpression première, la confirme. <o:p></o:p>
Les textes<o:p></o:p>
Mais, à vouloir être objectif, nai-je pas été basique ? Car nallons pas croire que, ayant pleine bouche des mots « primitif » et « brut », les artistes daujourdhui sinterprètent de visu. Leurs uvres nécessitent des modes demploi qui détaillent les nuances et décryptent les raffinements : cest un art dintellectuels hyper-civilisés.<o:p></o:p>
Le catalogue de lexposition contient une préface dHenry-Claude Cousseau et huit textes. Tous ne permettent pas de comprendre les intentions des artistes ou des organisateurs. Je retiens : « La société du pestacle », sic (Marie-Laure Bernadac) ; « Remarques sur le devenir-enfant de lart » (Bernard Marcadé) ; « Richard-Lolita » (Mignon Nixon) ; « Ne présumez rien » (Joshua Decter) ; Stéphanie Moisdon-Trembley (« Un monde parfait »).<o:p></o:p>
Selon M.-L. Bernadac, commissaire de lexposition, « Présumés innocents tente donc de rendre compte de la polarité enfance-adolescence, qui aimante dun côté ou de lautre, et parfois des deux, les artistes présentés. » Polarité signifie absence de limites, indétermination : les clivages enfance/adolescence ne correspondent plus à rien. La gender theory imprègne tout son discours, quand elle vante « cet état indéterminé, androgyne, ni hommeni femme, ni enfantni adulte, qui apparaît comme une figure sans limites, une troisième voie qui serait non seulement le dépassement des antagonismes, mais une circulation fluide et continuelle entre deux polarités, permettant de redessiner de nouvelles configurations humaines. » <o:p></o:p>
Cependant, nous dit-elle plus loin, « Présumés innocents nest pas une exposition sur le thème ou le sujet de lenfance et de ladolescence, mais une forme dinterrogation sur le devenir de lart, ses filiations, ses retours aux sources, ses anticipations. » On comprend déjà moins. <o:p></o:p>
Bernard Marcadé, qui est professeur desthétique à lENSA de Paris-Cergy, reprend lidée dune enfance aux limités indéterminées, appliquée à luvre de Paul-Armand Gette, artiste hanté par « la figure de la petite fille », « figure même de la perturbation » : « A la lisière de lenfance et de ladolescence, elle est dans une situation de vacance et de disponibilité. [ ] Elle joue avec son corps et son image dans une ambiguïté troublante faite dinnocence et de perversité. » Sic. (Inez Van Lamsweerde, elle, nest pas hantée mais « intriguée » par les enfants entre 8 et 10 ans dont la sexualité nest pas réalisée. Sic.) <o:p></o:p>
Certains aspects de la sexualité sont lobjet dexplications savantes : la masturbation dans luvre de Jeff Koons, la scatologie comme dénonciation morale et politique dans la pensée de Mike Kelley, lequel revendique la perversion des valeurs : une poupée est pour lui « limage dun enfant mort, dun idéal impossible engendré par une conception productiviste de la famille. » (La mort encore, chez Chr. Boltanski qui déclare en parlant dune série de photos : « Javais fait mettre les enfants en rang et je les prenais au flash les uns après les autres Cétait comme si je les fusillais ») <o:p></o:p>
La famille, léducation sont des cibles de choix pour Stéphanie Moisdon-Tremblay (critique dart), et B. Marcadé constate, au sujet des uvres dAnnette Messager : « Il y a en effet quelque perversité à vouloir le bien des enfants. Léducation elle-même nest-elle pas un système de cruauté ? »<o:p></o:p>
Mignon Nixon, anglaise, est professeur dhistoire de lart et sintéresse au féminisme, à la subjectivité, et au genre cf. supra. Elle souhaite éclairer lexposition avec « le retour aux pulsions dans la théorie psychanalytique postfreudienne », car il va de soi pour elle que « la subjectivité pulsionnelle [ ] est un paramètre déterminant de luvre dartistes comme Robert Gober, Mike Kelley et Annette Messager. » Si elle le dit Mais ce ne sont pas des pulsions qui vont expliquer des intentions.<o:p></o:p>
Une note discordante<o:p></o:p>
La contribution de Joshua Decter au catalogue tranche avec toutes les autres. Est-ce parce que, américain (historien de la culture), il échappe au prêt-à-penser français ? Il dénonce principalement le matérialisme qui a remplacé « une bonne appréhension des valeurs », la démission des parents en matière déducation, ces parents qui « ont commencé à encourager lidée et la pratique dune hypermaturité accélérée des enfants ». Il sen prend aux concours de beauté pour enfants, « activité autorisée par la loi, de transformer les jolies petites filles en authentiques objets sexuels » avec les conséquences psychologiques, voire criminelles, que cela peut avoir. <o:p></o:p>
En somme J. Decter prend le contre-pied de lexposition en rappelant quil existe des limites (au sens, ici, de définitions : lenfance nest pas un concept suranné à force dêtre indéterminé, comme le pensent E. Lebovici ou M.-L. Bernadac), en redonnant à la famille son rôle éducateur. Il donne tort aux instituteurs qui, encouragés à le faire, ont emmené leurs élèves voir cette exposition à linfluence de laquelle leur immaturité les rendait particulièrement vulnérables.<o:p></o:p>
Pourquoi son texte a-t-il été publié ? Parce quil est éminemment critique à légard de la société américaine, comme celui de B. Marcadé occasionnellement, comme celui de J.-Ch. Masséra qui critique la pornographie diffuse des pays de lhémisphère Nord. Mais autant celui-ci est grossièrement critique : cette pornographie nest à ses yeux blâmable que par son caractère bourgeois, machiste et hétérosexuel, autant le texte de J. Decter rappelle quil existe des valeurs (chrétiennes, semble-t-il sous entendre) « qui ne sont pas toujours liées aux merveilles du capitalisme avancé » et des « problèmes moraux » que la prospérité ne saurait résoudre. Le problème moral est un concept depuis longtemps évacué par les plasticiens. Je crois que si ce texte avait été lu attentivement il naurait pas figuré au catalogue. <o:p></o:p>
Lambiguïté utile<o:p></o:p>
Lors de la mise en examen dH.-Cl. Cousseau et des deux commissaires de lexposition (Mmes Bernadac et Moisdon-Trembley), Renaud Donnedieu de Vabres, alors ministre de la Culture, a pris la défense de ces bonnes gens en leur prêtant les plus nobles intentions : « Lobjet [de lexposition] était de mettre en relief les agressions multiples dont les enfants peuvent être victimes, même si cela peut choquer. » Personne na contredit le ministre, bien que cette interprétation soit manifestement fautive. Le discours protecteur de lenfant est au contraire considéré comme une manipulation sociale : pour St. Moisdon-Trembley, les faits divers concernant les enfants (maltraitance, pédophilie) sont « de nature à provoquer un consensus sur la culpabilité des uns et linnocence des autres », une manière « de créer des fantasmes, des phobies ».<o:p></o:p>
Si les artistes nont pas réagi à ces propos, cest quils navaient aucun intérêt à souligner le caractère agressif des uvres si ingénument exprimé par le ministre, dautant que le discours psychanalytique et sociologique justifiant cette violence sexuelle ne tient pas la route : des sciences interprétatives, inexactes, ne constituent pas le meilleur alibi. Parmi les plus sûrs acquis de la psychanalyse qui soccupe de sexualité enfantine, il y a le caractère non-génital de celle-ci on sen serait douté , or les uvres et les textes de Présumés innocents suggèrent le contraire. Elles sont un regard dadulte sur lenfant, et quel regard ! Lidéologie décryptée de lexposition est que lenfant nétant pas innocent, il est pervers et appelle la sexualité de ladulte. <o:p></o:p>
Evidemment, lexposition nétait pas ouvertement pédophile. Le discours cultivait lambiguïté, un mot souvent employé. Il est commode de sabriter dessous. Personnellement, je vois dans cette ambiguïté une forme dhypocrisie. Cest un mot qui sonne moins bien, et pas du tout équivoque.<o:p></o:p>
Samuel
Un procès contemporain<o:p></o:p>
Présent du 6 novembre 07<o:p></o:p>
Nombreux ont été les soutiens à H.-Cl. Cousseau lorsque La Mouette a porté plainte contre lui. Individus et associations ont dénoncé un procès de la morale contre lart, un procès « à la Pinard », ce procureur des procès Bovary et Fleurs du Mal. Parrainage à double face. Il met H.-Cl. Cousseau et les artistes par lui exposés sur un pied dégalité avec Flaubert et Baudelaire ; et la Mouette, et Présent désormais, au rang de représentants dune morale officielle hostile à la créativité dartistes en marge. <o:p></o:p>
La fausse marge<o:p></o:p>
Annette Messager a déclaré au sujet de ses « bébés aux yeux rayés » : « Beaucoup lont pris pour une provocation, la société pense quil est monstrueux quune femme ne désire pas denfants. » Elle nous trompe, car la société au contraire nencourage pas le désir denfants et elle estime monstrueux que naisse un enfant non désiré, voyez lactive campagne actuelle sur le thème de « à chacun sa contraception », et le droit à lavortement. Annette Messager est en parfait accord idéologique avec la mentalité officielle, politique, relayée par les médias. A ce titre ses bébés aux yeux rayés ne sont une provocation que pour ceux qui, peu nombreux, nadhèrent pas à cette idéologie. Dans cent ans, les historiens de lart analyseront luvre dAnnette Messager comme une production plus que médiocre de lidéologie dominante du contrôle des naissances. <o:p></o:p>
Lorsquun autre plasticien, Claude Lévêque, sinquiète de ce que la sexualité et la famille deviennent des sujets tabous, il cherche aussi à tromper son monde : il suffit de lire le catalogue de lexposition Présumés innocents, dont les auteurs constatent lomniprésence du sexe et de la pornographie dans nos sociétés et sen prennent à la famille traditionnelle, modèle désormais disparu, au nom des « acquis » de la sociologie et de la psychanalyse.<o:p></o:p>
Cette prétendue disposition des forces en présence (morale officielle contre artistes), nous la contestons et, par dans une attitude très transgressive qui plaira à tout ce que lart contemporain compte de neurones, nous lallons inverser : si H.-Cl. Cousseau et ses plasticiens représentaient la morale officielle ? Sils étaient, eux, dautres Pinard ?<o:p></o:p>
Des fonctionnaires<o:p></o:p>
Deux des trois personnes mises en cause par la plainte de La Mouette sont des fonctionnaires. H.-Cl. Cousseau à lépoque de lexposition Présumés innocents était conservateur du musée dart contemporain de Bordeaux ; il a depuis été nommé directeur de lEcole des Beaux-Arts de Paris. (Où il a retrouvé ses amis de lexposition Annette Messager, décidément partout, et Christian Boltanski : tous deux y enseignent.) Son adjointe M.-L. Bernadac, alors commissaire de lexposition, est devenue conservatrice au Louvre. Deux promotions, peut-on penser, de ces promotions qui récompensent un travail conforme à ce quon attendait deux (lexposition), pas très propre mais nécessaire, et qui dédommagent ces bons serviteurs des tracas afférents qui peuvent sensuivre et qui, en loccurrence sen sont ensuivis (la plainte). <o:p></o:p>
Ce sont des gens officiels, et cest souvent comme tels quils ont été soutenus. La pétition pour H.-Cl. Cousseau qui circule sur Internet égrène avec gourmandise ses fonctions : « Conservateur général du Patrimoine, ancien Chef de lInspection générale des Musées de France, ancien Directeur des Musées de la Ville de Nantes, ancien Directeur des Musées de la Ville de Bordeaux, Directeur de lÉcole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris ».[1] Venant de la part des directeurs des ENS darchitecture qui se présentent comme « Directeurs détablissement publics », cest le cousinage le mieux entendu, de même que de la part du CAWA (Club des Administrateurs et Webmestres de lAdministration) mais cest plus surprenant de la part du CAAP, Comité des Artistes Auteurs Plasticiens, quon aurait crus détachés des hochets bourgeois mais qui en réalité appartiennent au même monde. <o:p></o:p>
Renaud Donnedieu de Vabres, ministre, a soutenu lui aussi son personnel, mais, en mettant en avant les compétences de M. Cousseau, il était hors sujet puisque nul ne les avait contestées, de même quil tombait à côté de la plaque en donnant une définition de lexposition aussi maladroite que révélatrice. Malgré tout, un ministre est un soutien toujours bon à prendre, surtout quand il a prouvé par ailleurs son amour de lart davant-garde. Libération, le 20 décembre 2006, publiait un article dans lequel était rapporté ses propos ; et le journaliste de sétonner que le juge dinstruction nait pas entendu le soutien du ministre, idée reprise par LHumanité (11 avril 2007). Il eût semblé naturel à ces journaux que, entre gens de bonne compagnie, on déboutât La Mouette sans regarder plus avant.<o:p></o:p>
Laccusation fonctionnelle<o:p></o:p>
Un regard sur les accusations portées dans le passé à lencontre dartistes ou dintellectuels montre quà certaines époques lancer une accusation suffit à provoquer des ennuis si cest celle qui est à la mode, acceptée par la société. Je parlerai daccusation fonctionnelle, « bien adaptée à son but », le but étant justement, et uniquement, dattirer des ennuis.<o:p></o:p>
Au XIIe, il est efficace daccuser dhérésie. Pour se débarrasser dAbélard, ses rivaux Albéric et Lotulphe mettent sur pied une petite assemblée (deux trois évêques et des clercs) quils intitulent « concile », devant laquelle ils convoquent Abélard et, à lissue dun examen bâclé de son livre, brûlent celui-ci en hâte, sachant que si Abélard en réfère à une autorité supérieure ils nauront pas gain de cause.<o:p></o:p>
Au XVIe, qui veut mettre quelquun dans lembarras na quà le suspecter haut et fort dimpiété. Jodelle et les poètes de la Pléiade furent accusés davoir sacrifié un bouc à la manière antique. Laccusation était grave : pour avoir mangé du lard pendant le carême, Marot avait été en prison. Elle fut lancée par des théâtreux jaloux du succès de Jodelle, et reprise par les protestants (dont Théodore de Bèze) à lencontre de Ronsard qui navait pas été tendre avec eux. Dans lintroduction de sa contre attaque, la Réponse aux injures & calomnies de je ne sais quels Prédicants & Ministres de Genève (1563), Ronsard reproche à son détracteur de lavoir calomnié uniquement pour se faire de la publicité et « irriter les Princes & Seigneurs » contre lui.<o:p></o:p>
Limmoralité est laccusation porteuse au XIXe. Flaubert, Baudelaire en firent les frais. Barbey dAurevilly faillit en pâtir, un critique du Figaro, Pontmartin, ayant lancé négligemment mais il ne pouvait ignorer quels ennuis pouvaient en résulter quavec son roman Une vieille maîtresse Barbey marchait sur les pas de Sade. <o:p></o:p>
Armand Mathieu nous parlait du procès des Fleurs du Mal (Présent du 22 septembre) et de la propension des journalistes à dénoncer, non plus « les audaces touchant à la sexualité », mais tout propos contrevenant à la lecture officielle de lHistoire. Je crois quon peut élargir cela : de nos jours laccusation maîtresse, fonctionnelle, est celle de racisme avec tout ce quon met dans ce mot (nationalisme, antisémitisme, fascisme, colonialisme, etc. lair est connu). Je pense navoir pas à étayer cette idée : Tintin et Dumézil, Céline et Bardot, Gollnish et Astérix, et combien dautres, en ont été accusés. En vérité, contre Dumézil, il ny a rien : juste quelques chercheurs moins géniaux que lui, ou pas du tout géniaux, qui ont trouvé bon, comme les prédicants avec Ronsard, de dénaturer ses travaux pour exalter les leurs, allant trouver dans ses livres « des traces claires de sympathie pour la culture nazie ». Imputation très salissante et payante immédiatement.<o:p></o:p>
La vraie marge<o:p></o:p>
Si la Mouette avait attaqué lexposition de Bordeaux en laccusant, sans preuve, de racisme, les artistes seraient justifiés à parler dune attaque de la morale officielle. Claude Lévêque, par exemple, a été mis en cause par une fédération de déportés pour une de ses uvres, Arbeit macht frei, estimée insulte à la Mémoire. « Finalement je men suis sorti », avoue lartiste, et à ce soulagement on mesure le péril encouru (LHumanité, 11 avril 2007). Il a touché le domaine sensible le seul. <o:p></o:p>
En prenant la défense de lenfance, La Mouette sest attaquée, avec larme la moins efficace qui soit puisquelle nest pas une accusation fonctionnelle, à la morale officielle, dont les plasticiens ne sont que les décorateurs serviles et convenablement rémunérés. Elle a mis tous les risques de son côté, et Présent aussi car oser sen prendre à un homme en vue, reconnu officiellement, est évidemment un défi périlleux lorsquon ne participe pas de lidéologie dominante.<o:p></o:p>
La Mouette et Présent ont rompu je reprends les termes de Jeanne Smits « lunanimité scandaleuse ». Voilà la morale officielle (la culture de mort) attaquée par une morale en marge (catholique). Notre raison despérer ? La morale officielle na pas toujours gain de cause. Ainsi Flaubert fut acquitté par le Tribunal correctionnel de Paris, et le jugement qui condamnait Baudelaire cassé en 1949 ; furent évoqués à cette occasion les magistrats « trompés par lesprit de leur époque ». Lesprit de notre époque, ne nous y trompons pas, cest celui de lexposition Présumés innocents.<o:p></o:p>
Samuel<o:p></o:p>
[1] Il y a des variantes : « directeur de lEcole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, ancien conservateur des Musées de Vendée, ancien conservateur du musée de lAbbaye Sainte-Croix des Sables dOlonne, ancien conservateur pour le XXème siècle à lInspection Générale des Musées de province, ancien conservateur à la direction des Musées de France, ancien directeur du Musée des beaux-arts de Nantes puis des Musées de la Ville de Nantes, ancien Chef de lInspection Générale ».
votre commentaire -
Par schwa1 le 6 Octobre 2007 à 06:27
Marcel Aymé (1902-1967)<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Droiture dun écrivain
Présent du 6 oct. 07
Marcel Aymé est mort il y a quarante ans, le 14 octobre 1967. Dune santé fragile, à laquelle on doit ses débuts décrivain car il entreprit Brûlebois à loccasion dune convalescence, doué dun regard toujours curieux dobserver ce qui se passe en bas de chez soi, il mena une vie tranquille. Après avoir grandi dans le Jura à Villers-Robert, il monta à Paris et sinstalla à Montmartre, dont il devint une des figures. Des vacances au Cap-Ferret, un séjour au Danemark, un voyage aux Etats-Unis, voilà tout pour la géographie. <o:p></o:p>
I.<o:p></o:p>
De son vivant, il a bénéficié dune réelle popularité, que ce soit pour le scabreux relatif de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La Jument">La Jument</st1:PersonName> verte ou la fraîcheur des Contes du Chat perché, mais des romans comme Maison Basse ou <st1:PersonName ProductID="La Rue">La Rue</st1:PersonName> sans nom, plus nuancés, plus noirs aussi, nous en apprennent beaucoup sur un homme pour qui la vie nétait manifestement pas dun rose franc. Dans ses écrits, seule lamitié, plus que la famille et beaucoup plus que lamour, au romantisme duquel il soppose absolument, seule lamitié a le pouvoir denrichir et dadoucir la vie. « Nimbu disait quil ny avait rien de pareil au plaisir de boire une bouteille entre amis en faisant une partie de jacquet. Louis inclinait à le croire. » (Les Jumeaux du Diable)<o:p></o:p>
Lamitié est le sentiment qui correspond le mieux à ce qua toujours cherché Marcel Aymé : lattention gratuite portée à lautre, non à un être humain désincarné et idéal mais à un être de chair et dos, proche, à plus forte raison sil souffre et est rejeté de tous ; à celui que des catholiques appelleraient leur prochain. <o:p></o:p>
Watrin, dans Uranus (chap. XXI), seul de la foule qui fait dans ses braies, brave la morale de lEpuration et soccupe du type molesté par les FFI, un communiste devenu vichyssois en captivité. « Le professeur Watrin, ayant franchi les rangs des soldats, se penchait sur le blessé et, avec un mouchoir, essuyait le sang qui coulait sur son visage. » Puis il lemporte dans la salle de la gare. Cest très exactement la parabole du bon Samaritain, sauf la fin : les gendarmes, sur ordre du commissaire, le forcent à quitter les lieux, et du blessé il ne sera plus question. Pessimisme de lauteur : le geste humain de Watrin ne pèse pas lourd face à la lâcheté de la foule et à la veulerie des « élites » (maire, docteur, édiles, curés).<o:p></o:p>
Tout classement des êtres par catégories (sociales, raciales, professionnelles, politiques) lui apparaît comme un amoindrissement de lhomme. Un des personnages du Chemin des écoliers (1946) a cette préoccupation de ne sintéresser quaux individus, de ne chercher que des hommes et des caractères, sans considérer « ces lotissements [sociaux, raciaux, etc.] plus ou moins absurdes. »<o:p></o:p>
Cependant ces catégories existent et se prêtent à lobservation. Les distinctions sociales constituent un motif fécond. De la confrontation de deux personnes de milieux différents, lune se pensant supérieure et lautre se croyant égale, naît un comique de mots, dintonations, de regards Comique décuplé quand les bourgeois jouent aux communistes cf. la nouvelle En arrière, ou ce texte brillant quest Le confort intellectuel. Vouloir monter ou descendre léchelle sociale est vain car on néchappe pas à son milieu qui se définit avant tout par une éducation dont il est impossible de saffranchir. <o:p></o:p>
Existe donc une imperméabilité des classes sociales entre elles (la nouvelle Le monument) qui explique linertie sociale (le roman Aller Retour), presque souhaitable car une personne sortie de son milieu ne saurait sépanouir. Dans Gustalin, le paysan qui tente sa chance en ville en revient vite et la Parisienne qui sinstalle à la campagne ny reste pas. Le snobisme dun prétendu retour à la terre sera moqué dans une farce en un acte, Le Minotaure.<o:p></o:p>
II.<o:p></o:p>
Son rejet des étiquettes explique son mépris pour les catégories de droite et de gauche, et même la dénonciation de celles-ci comme biaiseuses des réalités. Le mépris pour ces lotissements nempêche malheureusement pas que les autres vous y assujettissent. Jusquen 1935, il fut considéré comme un écrivain de gauche. <o:p></o:p>
La suspicion à son encontre naquit à loccasion de linvasion de lEthiopie par lItalie. Il signa un manifeste qui prenait la défense de lItalie fasciste et sopposait à une réplique occidentale contre la dite invasion, texte émanant « dintellectuels français pour la défense de lOccident et la paix en Europe ». Cest surtout cette paix en Europe que Marcel Aymé voulait voir préservée. La réaction ulcérée de la gauche le força à se justifier. « Cest ma conviction quil faut être fou de lespèce furieuse pour vouloir sembringuer, quelques soient les torts de lItalie, dans une guerre de principe. [ ] Voilà, en gros, ce qui ma conduit à signer un manifeste dont tous les termes ne me conviennent pas, il sen faut, mais qui renferme lessentiel : pas de guerre. » Ne lâchant pas los, André Wurmser le prendra lannée suivante à partie dans Commune, la revue de lAssociation des écrivains et artistes révolutionnaires (au nombre desquels : Gide, Gorki, Vaillant-Couturier), lui reprochant de sêtre compromis avec lextrême droite. La réponse du romancier fut, de nouveau, cinglante (je renvoie, pour plus de détails, au chapitre XII de sa biographie par Michel Lécureur).<o:p></o:p>
Malgré sa collaboration à Je suis partout pendant lOccupation, et malgré cet antécédent de 1935 qui lavait rendu définitivement suspect à lil gauche, Marcel Aymé ne fut pas mis en cause par le CNE pendant lEpuration. Il ne reçut quun « blâme sans affichage » (quel esprit scolaire) pour avoir vendu un scénario de film à <st1:PersonName ProductID="la Continental-Films">la Continental-Films</st1:PersonName>, firme allemande ! Des « amis » lui conseillèrent dêtre discret et il eût pu se tenir coi, mais lamitié de Marcel Aymé allait donner sa pleine mesure. <o:p></o:p>
Il monta au créneau pour défendre Brasillach, quil connaissait davant-guerre. Sur le conseil de Me Isorni, il sollicita différentes personnalités pour une pétition. Picasso refusa de signer, sous prétexte que cela ne le regardait pas. Le romancier légratigna : « Sans doute avait-il raison. Ses toiles sétaient admirablement vendues sous lOccupation, et les Allemands les avaient fort recherchées. En quoi la mort dun poète français pouvait-elle le concerner ? » <o:p></o:p>
En 1949, il prendra la défense de Maurice Bardèche, en 1950 celle de Céline, écrivant au juge pour énoncer des arguments propres à blanchir lécrivain, sollicitant les uns et les autres (dont Giono). Il écrira en avril 63 un hommage à Bastien-Thierry, remarquant particulièrement le courage de celui-ci qui avait lors de son procès « tranquillement accusé le seul homme de qui il aurait pu attendre la vie sauve. »<o:p></o:p>
Rejeté par la gauche pour ses positions libres, accepté avec méfiance par une droite que son anti-cléricalisme ou sa gauloiserie chatouillaient aux entournures (lun et lautre ont souvent la saveur dune rigolade bien française, la liberté de ton des Cent nouvelles Nouvelles), il finit par être classé anarchiste de droite. Encore une catégorie, mais tellement indéfinie quil ne dut pas sen offusquer. <o:p></o:p>
Son amitié avec Brasillach et Pierre Varillon (directeur des pages littéraires de LAction française) lavait amené à déjeuner avec Maurras et Léon Daudet. Aymé avait pu constater quil était reçu par les milieux dAction française avec une largesse desprit qui faisait défaut ailleurs. Accepter un écrivain pour ses qualités et sa liberté de pensée sans soffusquer du reste était une attitude qui rejoignait exactement la sienne. <o:p></o:p>
Lauteur de larticle Marcel Aymé dans Wikipédia (lencyclopédie sur Internet) regrette quil ait été « si obstinément classé à droite et récupéré abusivement par les cercles conservateurs. » Non, il na pas été récupéré, il a été accueilli par des gens avec qui il partageait incontestablement certaines valeurs.<o:p></o:p>
III.<o:p></o:p>
Naturaliste, Marcel Aymé, ou fantaisiste ? Ou réaliste, surréaliste, magico-réaliste, existentialiste ? Cet écrivain à qui les cases répugnaient entre mal dans les cases de lhistoire littéraire. Lanalyse de thèmes récurrents semble plus propice à éclairer luvre. Nous avons parlé amitié, classes sociales ; la justice et linnocence, questions connexes, sont des questions clés.<o:p></o:p>
En tant que journaliste et chroniqueur avant-guerre, il avait noté les manières et les décisions dune justice quil estimait de classe, donc injuste (passim, dans le recueil Du côté de chez Marianne). Il semporte contre les peines infligées aux voleurs, plus sévères que celles prononcées contre les parents infanticides. Lors du procès de Violette Nozières (laquelle avait assassiné son père probablement incestueux), il décrit « des juges cambrés de fausse pudeur et peureux de toucher au fond des débats, un jury congestionné par lenvie de faire plaisir à une foule carnassière ». Il renvoie dos à dos les journaux bourgeois pour qui linceste « est une invention gracieuse de la mythologie » sans réalité, et les journaux avancés pour qui il est impossible quun ouvrier le commette.<o:p></o:p>
Puis il avait vu fonctionner les tribunaux de lEpuration. Il écrit alors une pièce, La Tête des autres (1952), quon présente ordinairement comme une dénonciation de la peine de mort mais qui est plus que cela, une charge féroce contre la magistrature à la botte du pouvoir politique ou financier, couchée, corrompue.<o:p></o:p>
Les contemporains ne sy sont pas trompés : tout le monde y reconnut les tribunaux de lEpuration et les allusions aux affaires Stavisky et Joanovici (devenu dans la pièce Alessandrovici). La pièce fit scandale. Quelques années plus tard, les tribunaux gaullistes allaient renforcer cette vision très négative de la justice française. (Jean Anouilh fit les mêmes constats, dans LAlouette, dans Pauvre Bitos, avec une violence plus rentrée.)<o:p></o:p>
Parallèlement à la justice quil décrit, prompte à condamner linnocent, existe une autre justice, personnelle celle-là, qui sert à sinnocenter. La culpabilité, Marcel Aymé la considère avec indulgence, mais il sintéresse de près au mensonge qui est loutil de cette « justice ». <o:p></o:p>
Le Buf clandestin est un roman léger sur le mensonge et ses mystères. M. Berthaud se dit végétarien, ce qui lui vaut ladmiration de sa femme (cela le rend, à ses yeux, mystérieux) et de sa fille aînée (qui y voit une détermination morale extraordinaire). Jusquau dimanche où sa fille le surprend dans la cuisine, attablé à manger un biftèque saignant quil sest préparé lui-même. Le tablier et la poêle encore fumante sont deux pièces à charge. Pourquoi a-t-il menti ? Il aurait pu manger de la viande devant sa famille, après tout. Mais lhomme est un être mystérieux, à double fond, et rien ne nous permet dy accéder ; aucune interprétation nest sûre au-delà de celle des actes et des faits. <o:p></o:p>
Pourrait-on y accéder, au double fond et aux tréfonds de lhomme, que cela ne vaudrait pas mieux, voilà ce que dit la pièce Les quatre vérités (1954). Un jeune savant a inventé un sérum de vérité. Après que sa femme, ses beaux-parents et lui ont eu une piqûre de Masochine, a lieu un odieux déballage sans quau bout du compte le savant ne réussisse à savoir si sa femme est allée chez sa tante à Montauban ou à Cannes avec Dieu sait qui.<o:p></o:p>
Au-delà du mensonge à lusage dautrui, auquel certains personnages ne sont pas loin dattribuer une fonction de pure utilité sociale, le mensonge quil aime disséquer est celui quon se fait pour se dissimuler ses faiblesses et se croire innocent, lhypocrisie appliquée à soi-même. Les romans et les nouvelles sont pleins de notations de mensonges intimes, quils concernent des détails de la vie quotidienne, des peccadilles, des lâchetés petites ou grandes, ou des crimes. <o:p></o:p>
Michaud a mangé une quatrième tartine nous sommes sous lOccupation , une de plus que sa part, un de ses enfants sen trouve donc privé. Il quitte le domicile « avec la conscience à vif, essayant encore de disputer si le délit avait été consommé en toute innocence. [ ] Bâfrer sur la part de ses enfants, rogner de son plein pouvoir leur pain déjà si chichement mesuré et laisser croire à une minute de distraction très innocente, on ne pouvait rien imaginer de plus bas. » (Le Chemin des écoliers)<o:p></o:p>
Un criminel se persuade quil na pas dâme, conséquemment il néprouve aucun remords, et peut se dire innocent ; mais, condamné à mort, « alors que les valets de guillotine se saisissaient de sa personne, Martin, sentant létreindre le remords de son crime, comprit que son âme ne lavait jamais quitté et quil sétait forgé un conte. » (Lâme de Martin) Une autre nouvelle, Trois faits divers, présente deux assassins qui, sétant rencontrés par hasard, se racontent leur crime. Dans leur bouche lhistoire est presque belle et leur irresponsabilité si évidente quils se reconnaissent mutuellement innocents. « Ils versèrent encore des larmes sur leur bonté et sur lingratitude des hommes, entrecoupant leurs sanglots dinvocations à une justice obscure qui nétait ni celle de Dieu, ni celle des hommes » Mais peu après chacun avoue sa responsabilité et sa cruauté comme malgré soi et avec un plaisir non dissimulé, comme sils avaient eu, eux aussi, une piqûre de Masochine.<o:p></o:p>
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Quelques thèmes frôlés je maperçois que nous navons parlé ni de La Vouivre, ni des Tiroirs de linconnu népuisent pas la richesse dune uvre qui a provoqué peu détudes. Se prête-t-elle peu aux thèses ou est-elle redoutable ? La notice Wikipédia citée plus haut ajoute que « très peu d'intellectuels ont osé entreprendre une étude approfondie et objective de son travail de peur d'être taxés de fascisme, d'antisémitisme ou de tendances réactionnaires ». Le bel aveu ! Des éclairages restent à faire. <o:p></o:p>
Saluons lactivité de la SAMA, Sociétés des amis de Marcel Aymé, qui publie chaque année un Cahier Marcel Aymé. Le n°25, qui vient de paraître, contient une biographie d'Arthur, frère aîné de Marcel, des extraits du cours du Pr Bouttier sur les nouvelles, des critiques de pièces de théâtre <o:p></o:p>
Michel Lécureur accomplit un important travail. Il a écrit un essai (La comédie humaine de Marcel Aymé, La Manufacture, 1985 on peut nêtre pas daccord avec beaucoup des conclusions) et une biographie (1988), dont il a donné une version complétée et corrigée en 1997 : Marcel Aymé, un honnête homme (Les Belles Lettres / Archimbaud). On lui doit la publication dinédits et lachèvement de lédition des uvres complètes dans la collection de la Pléiade commencée par Yves-Alain Favre. Je reste persuadé pour ma part que lire Marcel Aymé dans la Pléiade est dommage. Avec des appels de notes et de variantes contre lesquels le regard butte sans cesse et son air collet monté, cette collection lui correspond si peu ! Il se lit dans la collection blanche de Gallimard et, avec plus de plaisir encore peut-être, en vieux Livre de Poche.<o:p></o:p>
Samuel
voir également notre dossier Marcel Aymé lovendrin n°20
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Par schwa1 le 9 Septembre 2007 à 20:52
Jean-François Kahn se lâche hors antenne... ou presque.
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Par schwa1 le 6 Juillet 2007 à 18:02
Eva Longoria et Tony Parker ont tenu à se marier pas loin des bureaux de la revue Lovendrin. C'est chose faite. Notre envoyé spécial de l'autre côté de la rue de Rivoli vous offre ces clichés exclusifs, après trois heures et demi de station devant la mairie du 4e arr.
Arrivée de la noce en Smart
Accueil par l'homme à la veste bleue
Une soeur d'Eva
Une autre soeur d'Eva
Et la plus belle...
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